Africa-Press – Congo Kinshasa. La lutte contre le cancer féminin n’est pas une cause de circonstance, mais un impératif national, a annoncé samedi 25 octobre 2025 à Kinshasa, la Première ministre de la République démocratique du Congo, lors de l’ouverture d’une table ronde sur les cancers de la femme.
« La lutte contre le cancer féminin n’est pas une cause de circonstance mais un impératif national. Elle met en œuvre notre capacité à gouverner dans la prévention et agir avec solidarité », a déclaré Judith Suminwa, Première ministre, lors de cette table ronde placée sous le thème: « Ensemble contre les cancers féminins: pour une stratégie nationale intégrée, équitable et durable ».
«Au regard des défis, le Gouvernement promet une approche centrée en incluant le secteur public, privé, les partenaires et la communauté locale », a fait savoir la cheffe du Gouvernement.
Judith Suminwa a relevé que le Gouvernement agit avec détermination en renforçant le centre national de lutte contre le cancer (CNLC), décentralisé le dépistage, moderniser le plateau technique et mobiliser les partenaires pour lutter contre les cancers au pays.
De son côté, Roger Samuel Kamba, ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale a noté que d’après les données du CNLC, 7 000 nouveaux cas du cancer du sein et près de 8 000 cas du cancer du col de l’utérus sont enregistrés chaque année au pays.
« Près de 15 000 femmes sont diagnostiquées chaque année avec l’un de ces cancers. Cela signifie qu’à moyenne, 40 nouveaux cas des cancers sont détectés chaque jour soit près de 2 femmes par heure apprennent qu’elles sont atteintes du cancer souvent découverts à un stade très avancé », a dit le ministre de la Santé publique.
Il a noté que la mise en place d’un guichet de dépistage du cancer à l’hôpital Nganda à Kinshasa, traduit une avancée majeure dans la lutte contre les cancers au pays.
Roger Samuel Kamba a aussi indiqué que près de 3 000 patientes ont bénéficié des médicaments anticancéreux gratuits dans 6 provinces.
Il s’agit de Kinshasa, Haut-Katanga, Tshopo, Nord-Kivu, Sud-Kivu et le Kongo central.
Le ministre a par la même occasion annoncé l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus en 2026 en RDC.
Il a indiqué que la lutte contre les cancers a plusieurs défis comme le manque d’un registre national, la concentration des infrastructures à Kinshasa et le coût de la prise en charge.
Nécessité de la mise en place d’un centre spécialisé
Par ailleurs, le professeur Bienvenu Lebwaze, directeur national du CNLC, a noté qu’il est important que le pays dispose d’un centre spécialisé dans la lutte contre le cancer des enfants et de la femme car c’est un problème de santé publique.
« Il n’y a pas que les médicaments dans la lutte contre les cancers, il y a d’autres leviers notamment, la cristallisation sous forme des centres nationaux de cancérologie. Votre implication comme cheffe du Gouvernement est très importante pour que toutes les propositions se réalisent rapidement », a-t-il expliqué.
Cette première table ronde a pour objectif général de définir un cadre stratégique national intégré de lutte contre les cancers féminins, fondé sur la coordination intersectorielle, la mobilisation des ressources et la durabilité des interventions.
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