Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) tire la sonnette d’alarme sur la situation catastrophique dans les prisons de Beni, Butembo et Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Dans un communiqué publié le 26 août 2025, cette organisation basée à Butembo dénonce l’absence de prise en charge effective de ces établissements pénitentiaires depuis le début de l’année par l’État congolais.
Le coordonnateur du REDHO, Muhindo Wasivinywa, souligne un manque criant de nourriture et de médicaments, entraînant des cas sévères de malnutrition et une augmentation des maladies au sein des détenus, causant plusieurs décès. Selon lui, les détenus souffrant, particulièrement, sont ceux qui ne reçoivent pas de visites familiales, aggravant leur état de santé.
Le REDHO appelle le Gouvernement, en particulier la Première ministre Judith Suminwa et le ministre de la Justice, à s’impliquer d’urgence pour lever les obstacles budgétaires qui retardent l’approvisionnement des établissements carcéraux. Il plaide pour une libération rapide des fonds afin d’assurer aux détenus des conditions de vie dignes, conformes aux normes légales et aux droits humains.
Cette alerte intervient dans un contexte de surpopulation carcérale importante, notamment à la prison de Kakwangura à Butembo qui accueille plus de 1 700 détenus pour une capacité de 250, aggravant les conditions sanitaires et humaines.
Cependant, des efforts de désengorgement, notamment grâce à des mesures de grâce présidentielle, ont été engagés il y a quelques mois mais, les défis persistants, selon plusieurs sources locales.
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