Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Test national de sélection et d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOSP) a débuté ce jeudi 17 juillet. Organisée pour la quatrième fois depuis son instauration par la loi-cadre du 11 février 2014 et sa mise en œuvre à partir de l’année scolaire 2022-2023, cette épreuve concerne cette année 108 082 élèves de 8e année dans la province éducationnelle du Haut-Katanga 1.
Ce test, organisé à la fin du cycle d’éducation de base, a pour objectif d’orienter les élèves vers des filières humanitaires correspondant à leurs aptitudes scolaires et intellectuelles. Il comprend un test de connaissances et un test psychotechnique, a précisé Nicolas Nyange, inspecteur principal provincial du Haut-Katanga 1, lors du lancement officiel au collège Kitumaini.
« Le TENASOSP sanctionne la fin de l’éducation de base. Il permet d’établir le profil psychologique de l’élève, de l’orienter selon ses goûts, capacités et intérêts, et de gérer le flux des élèves à la sortie de la 8e année », a-t-il expliqué.
Parents et élèves partagés
Malgré son ambition, le test suscite des controverses. Pour Jean Ngindu, père d’un élève, le système actuel ne respecte pas toujours le choix des enfants: « Un élève peut vouloir faire l’option littéraire et se retrouver inscrit dans une filière qui ne correspond pas à ses capacités. » Il plaide pour que la correction des épreuves soit effectuée dans chaque école, en associant chefs d’établissement et enseignants, « car ce sont eux qui connaissent le niveau réel de chaque élève ».
Même constat chez certains élèves. Prisca Nyembo, candidate de 8e année, espère voir son choix d’orientation respecté. « J’ai choisi les sciences et j’en ai discuté avec mes parents. Mais l’an dernier, certains élèves se sont vu imposer des options alors qu’ils réussissaient bien dans les matières scientifiques », déclare-t-elle.
Efficacité et transparence en question
Perçu comme un outil d’orientation psychotechnique et scolaire, le TENASOSP continue de faire débat sur son efficacité et sa pertinence pédagogique, notamment face à d’autres examens nationaux organisés en RDC. Des interrogations persistent quant à la transparence des critères d’orientation, ce qui alimente les inquiétudes parmi parents, élèves et enseignants.
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