Africa-Press – Congo Kinshasa. À Banalia, province de Tshopo, la tension est vive, plus précisément dans le secteur de Popoy, depuis ce dimanche 28 décembre 2025. Selon des sources sûres de KIS24, deux jeunes ont perdu la vie, abattus par des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Dans un communiqué d’alerte parvenu à notre rédaction, l’ingénieur Blaise Maindo, défenseur des droits humains, fustige la militarisation illégale des sites miniers et l’impunité de certaines entreprises étrangères.
Le sang a coulé sur le site minier de Panga. Selon les informations rapportées par Blaise Maindo, les victimes ont été touchées par des tirs de militaires commis alors qu’ils assuraient la garde de la société chinoise Kampala Mining. Pour Maindo, ce nouveau drame remet sous les projecteurs la problématique de la sécurisation des investissements privés par l’armée régulière, au mépris de la loi congolaise.
À en croire l’Ir. Blaise Maindo, ce tragique événement n’est pas un incident isolé, mais la conséquence directe d’une violation systématique des textes. Il rappelle avec force les dispositions légales en vigueur.
« Conformément à l’article 271 du Code minier révisé, la présence des militaires dans les sites miniers est strictement interdite, sauf en cas de menace grave à la sécurité nationale et sur réquisition expresse de l’État », martèle-t-il dans son communiqué.
Bien plus, ce défenseur des droits humains s’insurge contre la transformation des soldats de la patrie en « gardes privés » pour le compte d’intérêts étrangers, qualifiant cette pratique de menace grave à la souveraineté nationale et aux droits fondamentaux des citoyens.
Face à ce qu’il qualifie de « bavures militaires », Blaise Maindo interpelle directement les autorités compétentes et formule trois recommandations majeures pour restaurer l’autorité de l’État dans le territoire de Banalia: le retrait immédiat et sans condition de tous les éléments des FARDC présents dans les sites miniers artisanaux de la région, l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante afin d’identifier les auteurs des tirs, leurs commandants, ainsi que la responsabilité de la société Kampala Mining, et la sécurisation accrue des communautés locales et des creuseurs artisanaux, souvent victimes de harcèlement dans leurs propres terroirs.
« La population ne peut être sacrifiée », a-t-il martelé. Pour ce leader de la société civile, le développement économique ne doit pas se faire au détriment de la vie humaine. « La loi doit être respectée par tous. La population ne peut être sacrifiée au profit des intérêts privés », conclut-il.
Selon nos sources sur place, l’émoi reste vif à Panga. Outre ces pertes en vies humaines, un autre jeune est sorti gravement blessé et suit des soins appropriés. Dans cette perspective, les regards se tournent désormais vers l’auditorat militaire et le gouvernement provincial afin d’obtenir des réponses rapides sur ce double meurtre qui endeuille la fin de l’année dans la Tshopo.





