Fouille à la prison de Bouaké fait cinq morts

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Fouille à la prison de Bouaké fait cinq morts
Fouille à la prison de Bouaké fait cinq morts

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les victimes de cette opération « de routine » sont des détenus. D’après le procureur, les agents pénitentiaires ont procédé à des « tirs de sommation » après avoir été attaqués par des prisonniers.

Cinq détenus ont été tués, mardi 3 juin, à la prison de Bouaké en Côte d’Ivoire. Lors de cette opération de fouille qui a dégénéré, 23 détenus et 6 agents pénitentiaires ont également été blessés. Début avril, un détenu était déjà mort dans ce même établissement après une tentative d’évasion.

« Ce mardi 3 juin 2025, l’administration pénitentiaire a procédé à une fouille au sein de la maison pénale de Bouaké, en vue d’extraire de la détention tous les objets contraires à la réglementation susceptibles de s’y trouver », a expliqué le procureur Abel Nangbele Yeo dans un communiqué. Le magistrat a précisé qu’il s’agissait d’une opération de « routine pénitentiaire […] jusqu’à ce que, parvenus au bâtiment E, les agents se heurtent à l’hostilité des détenus de ce pavillon qui s’en prenaient à eux à l’aide de gourdins, de machettes et d’autres objets contondants ».

Ils auraient alors répliqué. « Pris à partie et débordés, lesdits agents, pour desserrer l’étau, faisaient des tirs de sommation pour couvrir leur repli », a affirmé le procureur qui précise que les blessés ont ensuite été « pris en charge ». « L’appui des forces de la gendarmerie et de la police nationale a permis de circonscrire les violences et de rétablir l’ordre. »

De la drogue, des armes blanches et des portables

Toujours selon Abel Nangbele Yeo, l’opération de fouille s’est « poursuivie sans autres incidents ». Les équipes de la prison ont découvert de nombreux éléments « strictement interdits dans la détention », notamment « plusieurs blocs de cannabis, des plaquettes de comprimés Tramadol, dix-huit téléphones portables dont huit smartphones, trois grenades et des armes blanches ».

En avril, quelques jours avant la mort d’un homme incarcéré, la même maison d’arrêt avait été le théâtre de troubles après des saisies de drogue dans les colis destinés aux détenus. Le même mois, douze prisonniers avaient été blessés à la maison d’arrêt d’Abidjan, là aussi lors d’une émeute déclenchée pour contester une mesure prise dans le cadre de la lutte contre la drogue.

L’engorgement des prisons ivoiriennes est régulièrement pointé du doigt, bien que les autorités assurent avoir ouvert de nouveaux établissements ces dernières années.

Source: JeuneAfrique

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