Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, le candidat du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à l’élection présidentielle d’octobre 2025, a été officiellement radié de la liste électorale définitive publiée ce mercredi 4 juin 2025. Cette radiation est consécutive à une décision de justice portant sur la perte de la nationalité ivoirienne de Tidjane Thiam.
Le président du PDCI-RDA devra dire ses adieux à la présidentielle ivoirienne, tant en tant qu’électeur que candidat à la suite de sa radiation de la liste électorale définitive rendue possible sur la base de l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne.
Cette décision qui n’est pas susceptible de recours et prononcée le 23 avril dernier, dans le cadre du contentieux portant sur la liste électorale provisoire, s’expliquait selon la juge administrative que Tidjane Thiam avait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription sur la liste électorale en 2022.
Dans le même cas que le président du PDCI-RDA, se trouvent l’ex-président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, considérées comme des figures majeures de l’opposition ivoirienne. Ces derniers sont radiés de la liste électorale à la suite de condamnations judiciaires.
Le PDCI-RDA à travers d’un communiqué en date du mardi 03 juin soit à la veille de la publication de la liste définitive, a annoncé avoir saisi la Commission des droits de l’Homme de l’ONU.
Dans ce communiqué, le parti fondé par le Président Félix Houphouët-Boigny, explique qu’aucune autre alternative n’est juridiquement possible localement pour contester cette décision de justice nationale. Il en ressort que les droits civils de Tidjane Thiam sont restreints.
« En l’absence de recours dans le droit interne ivoirien lui permettant de défendre utilement et efficacement ses droits civils et politiques, M. Thiam n’avait pas d’autre choix que de s’en remettre au Comité des droits de l’Homme de l’ONU », souligne le document.
Le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies est composé de 18 experts indépendants, chargé de veiller au respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Il peut être saisi par des individus qui estiment que leurs droits garantis par ce Pacte ont été violés, à condition que leur pays ait ratifié le Protocole facultatif et afférent.
Depuis mars 1997, la Côte d’Ivoire a ratifié ce Protocole, autorisant ainsi ses citoyens à déposer des recours devant cette juridiction lorsque les voies de recours internes sont épuisées ou inexistantes.
À quelques quatre (4) mois de la présidentielle ivoirienne rien n’est encore sûr de voir se tenir ce scrutin au regard du climat socio-politique qui se cristallise davantage. L’opposition significative voit ses principaux acteurs écartés du rendez-vous d’octobre et dénonce la caporalisation de la Commission Electorale Indépendante et de la Justice. A ce jour, l’opposition et le pouvoir abordent avec une totale divergence les questions liées à cette élection.
Source: Burkina24
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