Arrestation des Opposants Selon Amadou Coulibaly

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Arrestation des Opposants Selon Amadou Coulibaly
Arrestation des Opposants Selon Amadou Coulibaly

Africa-Press – Côte d’Ivoire. À quelques jours du scrutin présidentiel prévu pour le 25 octobre 2025, la tension politique en Côte d’Ivoire est palpable, exacerbée par une vague d’arrestations ciblant des membres de l’opposition. Cette situation a suscité de vives réactions et interrogations, tant sur la scène politique qu’auprès de la population.

Cependant, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a apporté des éclaircissements sur cette question, soulignant que ces arrestations étaient le fruit d’infractions à la loi et non d’une répression politique.

Lors d’une conférence de presse à la fin du conseil des ministres du 1er octobre 2025, Amadou Coulibaly a réaffirmé l’engagement du gouvernement pour des élections « démocratiques, libres et apaisées », un principe que le président de la République avait déjà défendu à plusieurs reprises, notamment lors de la présentation de vœux au corps diplomatique en début d’année. Selon lui, ces principes étaient au cœur de la politique gouvernementale, et l’objectif restait de garantir un scrutin sans violences ni contestations.

Le porte-parole a insisté sur le fait que les arrestations récentes ne concernaient pas des opposants politiques en tant que tels, mais des citoyens « justiciables » ayant enfreint la loi.

« Il ne faut pas faire d’amalgame. Les personnes interpellées l’ont été parce qu’elles ont commis des délits, et non en raison de leur appartenance à l’opposition », a-t-il précisé.

Amadou Coulibaly a notamment évoqué les mesures prises par le gouvernement en matière de régulation des réseaux sociaux. Il a rappelé que l’usage d’internet, notamment pour la diffusion de contenu, doit respecter la législation en vigueur. En particulier, il a souligné que toute personne ayant plus de 25 000 abonnés sur les réseaux sociaux ne devait plus considérer ses actions comme de simples « conversations privées », mais plutôt comme des déclarations publiques régies par la loi.

Le ministre a également mis en lumière une campagne de sensibilisation menée depuis près de trois ans pour une utilisation responsable des plateformes en ligne. Cette campagne, selon lui, a permis à de nombreux utilisateurs de comprendre les limites de la liberté d’expression, notamment en matière de diffusion d’informations non autorisées. « Un délit reste un délit, et Internet n’est pas un espace de non-droit », a-t-il rappelé.

À la question de savoir si ces actions étaient une tentative de museler l’opposition, Amadou Coulibaly a réaffirmé que le gouvernement respectait la liberté d’expression et d’opinion.

Toutefois, il a précisé que cette liberté s’accompagnait de responsabilités. « Ce n’est pas parce que vous êtes opposant que vous avez le droit d’enfreindre la loi », a-t-il insisté, avant d’ajouter que la répression actuelle faisait partie d’un processus de réaffirmation de l’autorité de l’État dans le cadre de la loi.

En conclusion, le ministre de la Communication a appelé à éviter les amalgames et à rappeler que l’objectif principal du gouvernement restait d’assurer des élections transparentes et pacifiques, dans le respect des lois de la République. « Nous appliquons la loi, et c’est ce que nous continuerons de faire », a-t-il martelé.

Ainsi, même si dans un climat politique calme à l’approche d’un scrutin sans véritable enjeu, effets du passé ou pas, le gouvernement ivoirien semble néanmoins vouloir montrer sa détermination à maintenir l’ordre et à assurer la sécurité pendant cette période cruciale, tout en insistant sur le respect des règles démocratiques et de la loi pour tous.

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