Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), fidèle à son engagement pour une Côte d’Ivoire républicaine et démocratique, a exprimé sa ferme opposition à la perspective d’un autre mandat pour le président actuel. Depuis près de deux ans, le parti, aux côtés de ses alliés politiques, a œuvré en faveur de réformes majeures avant l’élection présidentielle de 2025, participant activement à la mise en place de la Commission Ad-Hoc pour la Présidence Citoyenne (CAP-CI). L’objectif était de garantir une élection inclusive, transparente et démocratique, dans le respect des principes fondamentaux de la République.
Cependant, l’AIRD dans une déclaration rendue publique déplore la conduite de la Commission Electorale Indépendante (CEI), qui, au lieu de se comporter comme une institution autonome, a choisi de se soumettre aux intérêts du pouvoir en place. Selon Eric Kahé, en refusant de réviser la liste électorale en 2025 sous des prétextes fallacieux, la CEI prive une partie considérable de la population de son droit de vote.
« Pire encore, la situation semble clairement orchestrée pour empêcher certaines personnalités politiques, comme le président Tidiane Thiam, d’être inscrites et éligibles », ajoute l’ancien ministre de Gbagbo.
Les initiatives prises par la CEI, comme la modernisation du système de collecte des parrainages à l’aide de tablettes, n’ont fait qu’exposer des lacunes techniques flagrantes, donnant lieu à des situations d’humiliation publique pour certaines figures politiques, dont Laurent Gbagbo, poursuit le président de l’AIRD.
Pour lui, en dépit de son statut de leader politique, Gbagbo se retrouve injustement privé de la possibilité de rassembler les parrains nécessaires pour sa candidature.
Dans ce contexte, l’AIRD a pris une position claire: elle exige l’arrêt immédiat du processus électoral tel qu’il est mené actuellement, appelant à une concertation nationale pour une réforme véritablement inclusive et transparente. Cependant, malgré cette demande, l’élection présidentielle de 2025 est maintenue, et certains partis politiques, exclus par des décisions judiciaires, se battent pour pouvoir participer.
Loin de se laisser emporter par la tentation du boycott populaire, qui ne ferait que renforcer ceux qui cherchent à ignorer la légitimité des élections, l’AIRD propose une stratégie d’union au sein de l’opposition. Elle appelle à une mobilisation autour d’un front commun pour bloquer l’éventualité d’un quatrième mandat. La solution réside dans une union sacrée de l’opposition, où tous les partis et candidats s’accorderaient sur un programme commun. Si l’opposition, réunie, totalise 65% des voix, l’actuel parti au pouvoir, avec ses 35%, ne pourrait prétendre à la victoire au premier tour. Un éventuel second tour, avec le soutien unanime de l’opposition pour le candidat le mieux placé, garantirait la défaite du pouvoir et une alternative pacifique au régime en place.
L’AIRD plaide pour des discussions sérieuses et ouvertes entre les partis de l’opposition et les candidats afin de définir des engagements clairs et des actions concrètes, garantissant une élection libre et respectueuse des résultats. Le parti assure que, avec une mobilisation populaire active, un contrôle démocratique rigoureux dans les bureaux de vote et une vigilance sans faille, la CEI n’aura d’autre choix que de proclamer les résultats reflétant la véritable volonté du peuple.
Cette initiative représente le seul moyen d’assurer une alternance pacifique et démocratique, sans recourir à la violence ou à l’intimidation. L’AIRD rappelle que ces efforts doivent aussi inclure des réformes politiques profondes, allant même jusqu’à envisager une élection présidentielle anticipée, pour un système moins centré sur la présidence et plus apte à garantir des majorités parlementaires solides et stables.
Enfin, l’AIRD affirme qu’elle reste prête à participer à toute initiative facilitant ce processus, avec la conviction que l’histoire de la Côte d’Ivoire sera marquée par un changement pacifique et durable, au service du peuple, qui mérite enfin la paix et la prospérité.
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