Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lancé officiellement ce 13 octobre 2025 à Abidjan, le projet de délivrance gratuite des extraits d’acte de naissance dans les régions frontalières du Bounkani et du Tchologo vise à renforcer l’inclusion sociale et l’accès à l’identité légale pour les populations vulnérables. Un geste fort en faveur de la justice sociale et de la cohésion nationale.
Dans une dynamique de justice sociale et d’inclusion républicaine, la Commission Nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et la Fondation BOAD ont lancé officiellement, à la salle de conférence de la CNFCI, un projet pilote ambitieux: la délivrance gratuite d’extraits d’acte de naissance aux populations vulnérables vivant dans les zones frontalières du Bounkani et du Tchologo.
Porté par le Secrétaire Exécutif de la CNFCI, M. Diakalidia Konaté, et Dr Amara Kouyaté, Directeur Général Délégué de la Fondation BOAD-Abidjan, ce projet vise à établir un mécanisme simplifié et accessible pour doter légalement les citoyens d’une existence administrative.
Financé à hauteur de 18 549 000 FCFA par la Fondation BOAD, ce projet couvre 4 préfectures, 7 sous-préfectures et 35 villages/campements dans les régions concernées. Les bénéficiaires ciblés sont aussi bien les enfants que les adultes – hommes et femmes – vivant en situation de vulnérabilité et souvent exclus du système administratif.
Diakalidia Konaté a rappelé le caractère fondamental de l’identité légale dans la vie des citoyens: « Ce projet répond à une urgence humaine et républicaine: conférer une existence légale à des milliers de citoyens privés d’identité reconnue, donc exposés à l’exclusion, à l’insécurité et à la précarité. »
Il a également souligné que cette opération va au-delà d’une simple démarche administrative:« Elle s’inscrit dans la vision d’une Côte d’Ivoire solidaire, inclusive et protectrice, incarnant la volonté de l’État de se rapprocher de ses citoyens, surtout ceux vivant dans les zones les plus reculées. »
Pour sa part, Dr Amara Kouyaté a réaffirmé l’engagement de la Fondation BOAD auprès des États membres de l’UEMOA pour garantir le droit fondamental à l’identité, notamment chez les enfants.
« Dans bien des villages frontaliers, l’absence d’un simple acte de naissance suffit à briser le destin d’un enfant. Ce projet incarne l’esprit même de la philanthropie qui change des vies, pas seulement des chiffres. »
Avec émotion, il a salué une démarche qui, selon lui, « redonne des racines à des milliers d’enfants et fortifie la forêt de nos nations ».
La cérémonie a aussi permis de présenter les grandes lignes du projet ainsi que la mise en place de l’unité de gestion. Celle-ci sera composée de représentants de plusieurs structures clés de l’administration publique. Il s’agit de la CNFCI, la Direction du Contrôle de l’État Civil et des Archives Judiciaires (Ministère de la Justice), des Directions Générales de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, l’Office National de l’État Civil et de l’Identification (ONECI) et la Direction Générale de la Santé (Ministère de la Santé)
Les intervenants ont appelé à une forte mobilisation du corps préfectoral, des officiers d’état civil, des agents de santé, des magistrats et des leaders communautaires, afin d’assurer une mise en œuvre coordonnée, inclusive et juridiquement sécurisée.
Ce projet découle d’un partenariat stratégique scellé le 5 août 2025 à Abidjan, lors de la signature d’une convention entre la CNFCI et la Fondation BOAD. Cette initiative est une réponse directe à la problématique de l’accès à l’identité légale dans les zones frontalières, une priorité pour garantir à chaque citoyen une place pleine et entière dans la société ivoirienne.
En somme, ce projet pilote marque une étape décisive vers une Côte d’Ivoire plus équitable, plus inclusive et résolument tournée vers la transformation sociale, en particulier dans ses régions les plus éloignées.
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