PPA-CI Législatives Fronde et Réunions Secrètes

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PPA-CI Législatives Fronde et Réunions Secrètes
PPA-CI Législatives Fronde et Réunions Secrètes

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le 6 novembre 2025, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), lors d’une session extraordinaire du comité central présidée par Laurent Gbagbo, prenait la décision de boycotter les élections législatives prévues pour le 27 décembre a été prise. Ce choix a, dès son annonce, divisé les membres du parti, déclenchant une série d’événements que beaucoup considèrent comme les prémices d’une crise profonde au sein de l’organisation politique.

Selon nos sources bien introduites au sein du parti de Gbagbo, après cette réunion décisive, une atmosphère étrange s’est installée au sein du PPA-CI. Alors que la majorité des militants, satisfaits de cette décision, s’apprêtaient à quitter la salle, un petit groupe de députés sortants a formé un cercle, murmurant et échangeant des avis sur cette décision surprenante.

Au lieu de rentrer chez eux, ils ont opté pour une rencontre immédiate pour discuter des enjeux sous-jacents de cette position du comité central. Parmi les participants, on retrouvait des figures notables du parti, telles que le ministre Hubert Oulaye, Dago Auguste, Écra Elidjé, Guehi Ignace, Sehi Gaspard, Tcheidé Jean-Gervais, Youté Innocent, Kety Soumahoro, Ouégnin Armand, Ahipeau Ahipeau André, Koua Justin, Akébié Marie, Emile Guirieoulou.

Ce groupe s’est donc réuni le 7 novembre 2025, dans la maison de l’Honorable Kety Soumahoro, pour discuter des suites à donner. Ce qui aurait pu sembler être une réunion anodine s’est rapidement transformé en un véritable défi contre l’autorité de la direction du PPA-CI. À l’issue de leurs échanges, une décision radicale a été prise: la fronde contre la ligne officielle du comité central. À l’unanimité, les présents ont décidé de maintenir leur candidature aux législatives, défiant ainsi la position de Laurent Gbagbo et son comité central. Le mot d’ordre: participer aux élections, coûte que coûte.

Toujours selon nos sources, un des points les plus frappants de cette réunion est l’intention exprimée de rencontrer à la fois Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA, afin d’explorer la possibilité d’une alliance électorale entre les deux partis, malgré la désapprobation du comité central. Un autre détail notable: certains absents de la réunion, à l’instar de Stéphane Kipré, sont restés en contact constant avec les leaders présents, confirmant leur intention de maintenir leur candidature et incitant les autres à ne pas faire marche arrière.

Mais, malgré cette détermination de la part de ces parlementaires récalcitrants, leur rencontre avec Laurent Gbagbo, qu’ils avaient sollicitée, n’a jamais eu lieu. Les rendez-vous ont été systématiquement reportés à des dates ultérieures, alimentant les interrogations sur l’avenir de cette fronde.

Nos sources ajoutent que ce qui rend cette situation encore plus complexe, ce sont les attitudes de certains des participants. En particulier, les présences de Koua Justin et Ahipeau Ahipeau, deux figures qui n’étaient pas des députés à part entière. Si l’invitation d’Ahipeau Ahipeau peut se justifier par son rôle au sein du parti, celle de Koua Justin est plus difficile à expliquer. Ce dernier, après avoir publiquement soutenu les sanctions infligées aux candidats dits « indisciplinés », s’était retrouvé au cœur de ce groupe de frondeurs, suscitant de nombreuses questions sur sa loyauté envers la ligne du parti.

L’histoire ne s’arrête pas là. Certains des présents à cette réunion avaient déjà pris des engagements électoraux avant de se rétracter, à l’instar de Sehi Gaspard et Guehi Ignace, qui ont choisi de revenir sur leur décision après la réunion. De nombreux observateurs se demandent si ces deux figures, responsables de la désobéissance à la décision du comité central, ne devraient pas être sanctionnées à leur tour, suivant la logique qui a mené à la révocation des autres cadres du parti.

Ainsi, la crise interne au PPA-CI, qui semblait jusqu’ici circonscrite à une simple divergence d’opinions, pourrait bien prendre une tournure plus grave. La rupture semble irréversible entre les frondeurs et la direction du parti, avec des conséquences incertaines pour l’avenir politique du PPA-CI à l’approche des législatives.

Reste à savoir si cette fronde interne réussira à ébranler la position de Laurent Gbagbo et à remettre en cause le leadership du parti dans un avenir proche. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour le destin du PPA-CI.

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