
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Bamako a répondu via un communiqué jeudi aux autorités ivoiriennes après le Conseil National de Sécurité (CNS) tenu sur l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier.
La junte malienne a fait connaître sa position inflexible, après la sortie la veille du gouvernement ivoirien, qui avait fermement demandé la libération de ses militaires et annoncé saisir la Cédéao, pour une réunion urgence sur le dossier.
« L‘affaire des militaires ivoiriens est purement judiciaire et bilatérale », indique le communiqué officiel malien, qui met ainsi en garde la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) contre « toute instrumentalisations par les autorités ivoiriennes ».
Comme s’il prenait les devants pour rejeter à l’avance les conclusions de ces rencontres, le gouvernement malien prévient encore : il ne se sent nullement concerné par ces initiatives.
Pour Bamako, la médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier » des militaires.
Abidjan a saisi la CEDEAO pour une réunion extraordinaire la semaine prochaine sur cette affaire en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Bien avant, les autorités ivoiriennes ont qualifié de chantage inacceptable la proposition de Bamako de conditionner la libération des soldats ivoiriens aux hommes politiques maliens exilés en Côte d’Ivoire et qui font l’objet des mandats d’arrêts internationaux.
Jusqu’où ira ce bras de fer entre la Côte d’Ivoire et le Mali ? Le prochain sommet de la CEDEAO pourra éclairer la lanterne de l’opinion.
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