Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, qui veut peser sur la présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, s’est rendu en Belgique et en Allemagne.
Après le Cameroun, en avril, c’est en Belgique et en Allemagne que Charles Blé Goudé s’est rendu afin d’y soigner ses réseaux. À Bruxelles, l’ex-ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a rencontré Richard Young, le directeur adjoint Afrique chargé des actions extérieures de l’Union européenne.
Présidentielle de 2025
Puis, à Berlin, il a été reçu par l’Ivoiro-Allemande Christelle Yobo, députée de Hambourg et membre du Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Olaf Scholz. Charles Blé Goudé s’est également entretenu avec Reinhard Lindenberg, un autre élu SPD, cette fois de Brême.
Les échanges ont porté sur la politique ivoirienne et les plans de l’ex-leader des Jeunes Patriotes pour la présidentielle d’octobre 2025. Le président du Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep) a en effet multiplié les meetings et les rassemblements politiques en Côte d’Ivoire, sans pour autant dévoiler clairement son intention de se porter candidat.
Inéligibilité
Charles Blé Goudé dispose toutefois d’une marge de manœuvre limitée, n’étant toujours pas réinscrit sur les listes électorales. En rupture de ban à son corps défendant avec Laurent Gbagbo, son ancien codétenu à La Haye, il semble devenu fréquentable aux yeux de la communauté internationale depuis son acquittement définitif en mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), où il avait été jugé pour crimes contre l’humanité, à la suite des violences post-électorales de 2010-2011. Il est rentré en Côte d’Ivoire le 26 novembre 2022, où il avait été condamné par contumace à vingt ans de prison.
L’Italienne Francesca Di Mauro, l’ambassadrice de l’Union européenne à Abidjan, a invité Blé Goudé le 16 mai à la Bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire à Abidjan, lors de la célébration annuelle de la Journée de l’Europe. Il avait même esquissé des pas de danse sur le podium avec des membres du gouvernement ivoirien, dont Kandia Kamissoko Camara, la présidente du Sénat.
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