Ismaïl Omar Guelleh officiellement en course pour sa succession

1
Ismaïl Omar Guelleh officiellement en course pour sa succession
Ismaïl Omar Guelleh officiellement en course pour sa succession

Par Olivier Caslin

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Sans surprise, le chef de l’État djiboutien a confirmé sa participation à la présidentielle de 2026, quelques jours après la réforme constitutionnelle qui supprimait la limite d’âge des candidats.

Le président de la République de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh (IOG), a profité du Congrès extraordinaire organisé par son parti, le Rassemblement populaire du peuple (RPP), le 8 novembre dans la capitale, pour officialiser sa candidature au scrutin présidentiel d’avril 2026. À 77 ans, et au pouvoir sans discontinuer depuis 1999, il tentera une nouvelle fois de se succéder à lui-même pour un sixième mandat.

Cette annonce intervient six jours seulement après le vote, sans surprise et à l’unanimité, du Parlement pour supprimer de la Constitution toute notion de limite d’âge des candidats, qui était fixée à 75 ans depuis la réforme de 2010. Débarrassé de l’unique obstacle qui pouvait se dresser devant lui, le président a désormais la voie libre devant lui pour demander dans quelques mois aux Djiboutiens de lui renouveler leur confiance.

C’était tout l’objet du discours, prononcé « avec un cœur gonflé de gratitude et la voix tremblante d’émotion », pour reprendre les termes d’IOG, devant les milliers de délégués qui avaient fait le déplacement depuis tout le pays. Cette nouvelle désignation par le parti illustre en effet pour son chef une « confiance générée par le constat d’une politique qui a fait ses preuves ; sécrétée par la conviction d’un avenir radieux pour notre nation ». Cette confiance renouvelée va bien au-delà des seuls cadres du RPP, le chef de l’État l’étendant à l’ensemble d’un « peuple fier et digne, uni face à l’adversité ».

« Par devoir »

Et le pays ne manque pas d’épreuves, selon son président, qui rappelle dans son discours les « tensions sécuritaires », les « intérêts mercantiles », les « velléités de belligérance », les « menaces climatiques », intensifiés par le « délitement du droit international ». Autant d’« enjeux et de dangers qui s’entrelacent, de défis et d’opportunités qui se croisent », et nécessitent un leadership « ferme et lucide, qui s’appuie sur l’expérience », selon IOG, qui semblait alors brosser son propre portrait.

Plutôt que prendre la « posture de l’homme providentiel » ou celle du démagogue, le chef de l’État djiboutien préfère se mettre « dans la peau du simple citoyen qui veut à nouveau servir son pays ». C’est donc « par devoir » et parce qu’il a su « entendre, écouter et observer » qu’il propose aujourd’hui aux Djiboutiens de « continuer ensemble ». Pour mieux les convaincre, il entend présenter, « le moment venu », un « programme de continuité qui préserve les acquis et un programme de rupture qui prépare l’avenir ». Au nom du projet commun de « continuer à bâtir ensemble un Djibouti stable et prospère », engagé par le président depuis plus de vingt-cinq ans.

Source: JeuneAfrique

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here