Africa-Press – Côte d’Ivoire. Cela pourrait être considéré comme un nouveau souffle au secteur ivoirien de la transformation de la noix de cajou. L’entreprise agro-industrielle Foods’ Co SA, fondée en 2018 et spécialisée dans la valorisation de la noix de cajou, a signé, mardi 27 Mai 2025, un partenariat stratégique avec la Belgique et ses partenaires institutionnels. Ce projet qui sera financé à hauteur de 50 millions d’euros, soit près de 3 Milliards de FCFA par la Biotechnology Innovation Organization (BIO), vise la mise en place d’une unité de transformation des coques de cajou, un sous-produit jusqu’ici peu exploité, pour en extraire de l’huile et du charbon écologique.
Pour Tahirou Sanogo, directeur général de Foods’ Co SA, ce partenariat constitue une avancée remarquable pour l’ensemble de la filière cajou: « Cette convention est une super bonne opportunité pour nous. La transformation de la noix de cajou est un secteur vital pour la Côte d’Ivoire. Mais les coques, premiers déchets de cette industrie, restent un vrai défi. Ce projet va permettre leur valorisation pour produire une huile de haute valeur marchande et du charbon de coque. Cela réduira la pression sur nos forêts, en évitant l’abattage d’arbres », s’est-il réjoui juste après la signature de ce partenariat.
Le projet ne s’arrête pas à ses ambitions environnementales. Il s’ancre aussi dans une logique de soutien à l’emploi local, selon M. Sanogo. « Il permettra de créer une cinquantaine d’emplois directs supplémentaires, mais surtout, il garantit la pérennité de plus de 600 emplois existants. Sans solution durable pour les coques, c’est toute la filière qui est menacée », a-t-il souligné.
Avec cette initiative, Foods’ Co SA réaffirme sa vision d’être un leader agro-industriel mondial de la transformation de la noix de cajou. L’entreprise couvre déjà l’intégralité de la chaîne de valeur, du décorticage au conditionnement, et défend une stratégie intégrée reposant sur la qualité, l’innovation, la durabilité et l’impact socio-économique. À travers sa coopérative CAREBIO et sa fondation, l’entreprise ambitionne de promouvoir une transformation locale forte, vecteur d’autonomie économique pour les communautés rurales.
Présent à la cérémonie de signature, le Vice-Premier ministre belge, a salué un projet exemplaire qui dépasse, selon lui, les simples logiques commerciales.
« Dans cette démarche, la Belgique ne cherche pas un bénéfice direct. C’est une coopération fondée sur des liens historiques et solides avec la Côte d’Ivoire. Ce projet incarne une plus-value humaine, économique et sociale. Il participe à la cohésion, en permettant à des familles de vivre dignement, et s’inscrit pleinement dans les objectifs du développement durable », a relevé le vice-premier ministre Belge.
Le soutien de la Biotechnology Innovation Organization (BIO) n’est pas anodin. Selon Joris Totté, Directeur Exécutif de l’organisation.
« Nous savons, en tant que Belges, combien les PME sont cruciales pour la souveraineté économique d’un pays. C’est pour cette raison que cet investissement nous tient à cœur. Nous injectons 50 millions d’euros dans ce projet, à travers divers instruments, pour soutenir le développement durable de la Côte d’Ivoire », a-t-il rappelé.
En tant qu’acteur majeur de l’agro-industrie ivoirienne, Foods’ Co SA s’impose de plus en plus comme un modèle d’entreprise citoyenne. À travers ce projet, elle renforce sa mission de valorisation de la noix de cajou tout en répondant aux défis environnementaux, sociaux et économiques.
Ce partenariat au-delà de l’investissement financier, représente une orientation stratégique pour la Côte d’Ivoire. Celle de faire de l’agro-industrie un levier de transformation structurelle, un moteur d’emplois durables et une vitrine du savoir-faire ivoirien à l’échelle mondiale.
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