Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les industries créatives et culturelles pourraient devenir l’un des moteurs de la croissance économique en Afrique. Ce secteur a déjà généré 4 milliards de dollars sur le continent en 2022, d’après la CNUCED. Son potentiel de développement reste énorme.
La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a annoncé, dans un communiqué publié le vendredi 18 octobre 2024, qu’elle portera le financement de son programme de soutien aux industries créatives et culturelles sur le continent durant les trois prochaines années de 1 à 2 milliards de dollars.
L’annonce a été faite par le président de l’institution panafricaine, Benedict Oramah (photo), à l’ouverture d’une conférence dédiée à ce programme baptisé « Creative Africa Nexus » (CANEX), qui s’est tenue à Alger en présence d’un large éventail d’acteurs du secteur en Afrique.
« Comme pour beaucoup de choses en Afrique, les opportunités dans les industries créatives abondent, mais restent inexploitées. C’est pourquoi Afreximbank a adopté une approche proactive pour catalyser l’industrie. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer un doublement de notre guichet de financement de l’industrie créative, qui passera à 2 milliards de dollars pour les trois prochaines années », a déclaré M. Oramah.
Afreximbank a également précisé que la décision de doubler le financement du programme CANEX, qui avait été lancé en 2021 avec des ressources initiales de 500 millions de dollars, découle d’une forte augmentation de la demande dans les secteurs créatifs et reflète sa conviction dans le pouvoir de la créativité africaine à stimuler la croissance économique et à créer des emplois.
Les fonds supplémentaires serviront principalement à développer les infrastructures, qui restent un défi majeur dans les industries créatives et culturelles sur le continent. Afreximbank prévoit d’investir dans des studios de production cinématographique, des stades et des établissements sportifs, des arènes musicales et des centres de production de mode.
De nouveaux financements seront aussi alloués à la formation des talents africains, à la multiplication des collaborations entre les créateurs africains et leurs homologues étrangers ainsi qu’au développement de solutions de financement innovantes adaptées aux défis uniques de l’économie créative. Dans ce cadre, la banque prévoit notamment de lancer un fonds d’investissement de 500 millions de dollars dans l’industrie cinématographique par le biais du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA), sa branche d’investissement à impact.
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