Africa-Press – Côte d’Ivoire. Montée du protectionnisme, réduction de l’aide au développement, coût croissant du service de la dette… Malgré un environnement économique difficile, le continent africain doit accélérer son développement. L’une des clés pour y parvenir est de repenser les relations entre les États et le secteur privé. Cette question sera au cœur de la prochaine édition de l’Africa CEO Forum (ACF), qui se tiendra les 12 et 13 mai à Abidjan.
Organisé par Jeune Afrique Media Group en partenariat avec l’IFC, filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, l’événement rassemblera quelque 2 000 décideurs publics et privés autour du thème: « Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes en faveur du continent ? »
« Parce qu’il sait faire preuve d’agilité stratégique, de capacité d’innovation et de réactivité face aux mutations économiques, le secteur privé est le meilleur atout économique du continent », a souligné Amir Ben Yahmed, le président de l’ACF, appelant à lever les freins qui entravent l’essor des opérateurs privés.
IA, finance et énergie verte
Les échanges devront faire émerger des solutions sur trois axes clés pour l’avenir de l’Afrique: l’amélioration de la gouvernance, l’optimisation des politiques publiques et l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Lancé en 2018 à Kigali, le déploiement de cette dernière peine à être effectif, alors qu’il constitue pourtant un puissant outil d’intégration économique. Selon l’Union Africaine, la suppression des barrières tarifaires, dans le cadre de la Zlecaf, devrait stimuler le commerce intra-africain.
La place de l’intelligence artificielle, l’avenir énergétique de l’Afrique, la résilience des chaînes d’approvisionnement ainsi que l’évolution du financement local seront également au centre des débats.
« En soutenant des solutions locales et en les rendant plus attractives pour les investisseurs, nous travaillons avec les dirigeants du secteur privé africain pour lancer de nouveaux modèles de progrès durables », a commenté Makhtar Diop, le directeur général d’IFC, qui a engagé plus de 56 milliards de dollars en faveur de sociétés privées en 2024.
Alassane Ouattara, Sidi Ould Tah, Christel Heydemann…
Pour sa 12e édition, l’ACF comptera sur la présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement, dont le président ivoirien, Alassane Ouattara, son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, le chef d’État ghanéen, John Dramani Mahama, mais aussi le Premier ministre de Guinée, Amadou Oury Bah, et son homologue tanzanien, Kassim Majaliwa Majaliwa.
Les institutions et banques de développement seront aussi largement représentées – avec notamment le président de la Badea, Sidi Ould Tah, celui de la BOAD, Serge Ekué, ou encore celui de l’AFC, Samaila Zubairu.
Quelque 900 chefs d’entreprise, patrons et membres du secteur privé, issus de champions africains comme de multinationales, sont attendus; parmi lesquels: Christel Heydemann (directrice générale du groupe Orange), Aigboje Aig-Imoukhuede (président d’Access Holding), Aïda Diarra (vice-présidente et responsable de l’Afrique subsaharienne chez Visa), Philippe Labonne (président d’AGL), Fatoumata Sanogo (CEO de Petroci) ou encore Christian Stammkoetter (président Asie, Afrique et Moyen-Orient de Danone).
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