Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Afrique enregistre des avancées notables dans l’adoption de la norme SDMX (Statistical Data and Metadata Exchange), devenue la référence internationale pour l’échange de données statistiques.
La norme SDMX permet aux systèmes statistiques nationaux, régionaux et mondiaux de gagner en efficacité, en automatisation et en intégration, améliorant ainsi la fiabilité et la comparabilité des statistiques officielles. Son déploiement progressif sur le continent contribue à renforcer l’interopérabilité entre les bases de données, tout en facilitant l’accès aux informations et leur adaptation aux nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle.
Ces enjeux ont été au cœur d’un atelier organisé en juillet 2025 à Addis-Abeba par la Banque africaine de développement et ses partenaires, qui a réuni des experts de 16 pays pour une formation pratique sur l’utilisation de la norme SDMX et de la Plateforme de données ouvertes 2.0 (ODP 2.0).
Les progrès sont particulièrement visibles dans le domaine des données ouvertes, grâce à des initiatives panafricaines comme l’ODP 2.0, conçue pour être compatible avec la norme SDMX. Selon le dernier rapport sur l’inventaire des données ouvertes (ODIN), dix pays africains dépassent désormais un score de 60 sur 100, contre seulement deux en 2020.
Pour la première fois, le Maroc, le Burkina Faso et le Sénégal ont obtenu un score supérieur à 70, se classant parmi les 35 pays les mieux notés au monde. Entre 2022 et 2024, l’Afrique a enregistré une progression moyenne de 23 % de ses scores ODIN, la plus forte hausse régionale.
L’adoption croissante de la norme SDMX par les pays africains est le fruit d’une mobilisation conjointe des institutions continentales et des partenaires internationaux. Au-delà des aspects techniques, cette évolution traduit une volonté d’améliorer la transparence, la qualité et la comparabilité des données, afin de soutenir des politiques publiques fondées sur des preuves.
En plaçant la norme SDMX au cœur de leurs systèmes, les pays africains se préparent à répondre aux besoins futurs en matière de gouvernance, de développement et d’intégration régionale, tout en offrant aux citoyens et aux décideurs un accès élargi à des données fiables et harmonisées.
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