Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Afrique est la région qui concentre la plus grande part de financement extérieur des systèmes alimentaires mondiaux. Un rapport produit conjointement par le FIDA et la Banque mondiale en 2025 dresse un état des lieux de la répartition de ces flux financiers sur les dernières années.
Entre 2018 et 2023, le financement extérieur alloué aux systèmes alimentaires en Afrique a atteint 117 milliards USD, selon un rapport publié en septembre 2025 par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la Banque mndiale. Intitulée « External Development Financial Flows to Food Systems: Deep Dive on Africa’s Food Systems », l’étude précise que le volume annuel des investissements a augmenté de 19 %, passant de 18,1 milliards à 21,5 milliards USD sur la période considérée.

Cette hausse reflète à la fois l’importance accordée par les bailleurs de fonds au continent, et la persistance de défis structurels en matière de sécurité alimentaire et de résilience face au changement climatique. Dans le détail, les bailleurs ont priorisé des projets de développement agricole et des chaînes de valeur, qui ont concentré en moyenne 39 % des flux financiers sur ladite période.
Arrivent ensuite les volets infrastructures et assistance sociale, principalement sous forme d’aide alimentaire d’urgence, avec 23 % des décaissements chacun. Enfin, les projets liés à l’environnement et à la nutrition restent en marge des priorités, recueillant respectivement 11 % et 4 % des financements.

Les principaux bénéficiaires africains
La répartition régionale du financement extérieur dédié aux systèmes alimentaires en Afrique entre 2018 et 2023 montre que la sous-région orientale est la principale bénéficiaire, concentrant 41 % des flux d’investissement, suivie de celle occidentale (24 %). L’Afrique du Nord complète le podium avec 13 % des flux captés.
Au total, 87 % des financements ont été dirigés vers l’Afrique subsaharienne, confirmant son statut de point focal de l’aide alimentaire. D’après le rapport, cela traduit les préoccupations internationales concernant les zones de crise telles que la Corne de l’Afrique et le Sahel, confrontées à une insécurité alimentaire chronique, à des chocs climatiques récurrents et à des perturbations liées aux conflits.

Toutefois, la répartition régionale cache une grande disparité en ce qui concerne les allocations par pays. Le rapport montre que seulement 11 pays africains ont capté la moitié des flux financiers sur la période considérée, dont le Burkina Faso, le Niger, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Éthiopie et l’Ouganda. Ce constat met en évidence la nécessité pour lesdits pays d’accroître leurs budgets nationaux consacrés à l’agriculture, afin de réduire leur dépendance à l’aide extérieure.
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