Stéphanas Assocle
Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, le cocotier est l’une des principales cultures pérennes de rente pour les populations du littoral. Bien que la filière soit en déclin depuis plusieurs années, elle présente encore un grand potentiel économique largement sous-exploité.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement a approuvé le jeudi 5 décembre en Conseil des ministres un décret marquant officiellement l’adhésion du pays à la Communauté Internationale de la noix de coco (ICC). Cette décision fait de la nation éburnéenne le premier pays d’Afrique de l’Ouest et le 2ème africain à intégrer l’organisation avec le Kenya.
Créée en 1969, l’ICC est une organisation intergouvernementale regroupant 21 pays qui représentent plus de 90 % de la production mondiale de noix de coco et des exportations de produits dérivés. Sa mission principale est de promouvoir le développement durable de la culture du cocotier, tout en favorisant les échanges commerciaux et l’innovation technologique.
En intégrant cette organisation, la Côte d’Ivoire ambitionne de développer et de valoriser, en synergie avec les autres pays membres, sa filière de la noix de coco en déclin. Selon les données officielles, la production ivoirienne de noix de coco a chuté de 70 % en trois décennies, passant de 406 000 tonnes en 1986 à 125 565 tonnes en 2024. Une contre-performance qui a également relégué le pays du 1er au 5ème rang continental.
Dans l’optique de relancer le secteur, il faut noter que la Côte d’Ivoire a organisé, du 9 au 10 septembre dernier à Abidjan, un sommet international sur la relance de la filière coco avec pour objectif d’identifier des solutions concrètes avec l’appui de différents partenaires techniques et financiers.
Selon les données officielles, la nation éburnéenne a engrangé 9,2 milliards de francs CFA (14,8 millions $) de recettes en 2023 grâce aux exportations de produits à base de coco alors que son potentiel réel est évalué à 60 milliards de francs CFA (96,8 millions $). Dans le pays, la filière soutient plus de 20 000 ménages dans les régions de San Pédro, des Grands Ponts, du Sud Comoé et du Gboklê.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press
