La Côte-d’Ivoire va ratifier l’Accord de mise en œuvre de la monnaie unique (ECO)

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La Côte-d’Ivoire va ratifier l’Accord de mise en œuvre de la monnaie unique (ECO)
La Côte-d’Ivoire va ratifier l’Accord de mise en œuvre de la monnaie unique (ECO)

Africa-PressCôte d’Ivoire. Communiqué du Conseil des ministres

Le mercredi 06 janvier 2021 de 11h00 à 14h30, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan,
sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’Etat.

L’ordre du jour de cette réunion comportait les points suivants :

A/-Mesures Générales  Projet de loi  Projet de décret
B/-Mesures Individuelles
C/-Communications
D/-Divers

L’ordre du jour de cette réunion comportait les points suivants :

A/– MESURES GENERALES

PROJET DE LOI

Au titre du Ministère des Affaires Etrangères;
Le Conseil a adopté un projet de loi autorisant le Président de la
République à ratifier l’Accord de Coopération entre les Gouvernements
des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest-Africaine et le
Gouvernement de la République française, dans le cadre de la mise en
œuvre de la monnaie unique (ECO) dans la région Ouest-Africaine,
signé le 21 décembre 2019 à Abidjan.
Cet accord de coopération monétaire vise à préserver les paramètres
économiques clefs de stabilité monétaire et de résilience de la monnaie
de l’UMOA, à savoir la parité fixe de la monnaie commune avec l’Euro et
le soutien apporté par la garantie de la France. En revanche, l’Accord
met un terme à la centralisation des réserves de change de l’UMOA
dans le Compte d’Opérations, ainsi qu’à la présence de la France dans
l’ensemble des instances de gouvernance de l’Union.
La ratification de cet Accord permettra d’améliorer les échanges entre
les pays membres de l’UMOA, de renforcer la stabilité et la résilience
des économies et d’impulser une croissance forte durable et inclusive au
niveau de la sous-région.

PROJET DE DECRET
Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, en liaison avec le
Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme;
Le Conseil a donné son accord en vue de la ratification de l’Accord sur
l’échange de terrains pour les missions diplomatiques entre le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et le Gouvernement de la République de Turquie, signé le 29 février 2016 à Abidjan.
Conclu dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de
coopération entre les deux pays, cet accord vise plus précisément
l’amélioration des conditions de travail de leurs missions diplomatiques
respectives. Il prévoit, notamment, pour les deux parties, de s’attribuer
réciproquement des terrains à Abidjan, à Yamoussoukro et à Ankara
pour la construction de bâtiments à usage officiel de leurs missions
diplomatiques.

B/-MESURES INDIVIDUELLES

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité;
Le Conseil a adopté deux décrets :
 le premier décret porte nomination dans les fonctions de Préfet de
Région.
Ainsi, sont nommés dans les fonctions de Préfet de Région, les
membres du Corps Préfectoral ci-après désignés :
– DISTRICT AUTONOME D’ABIDJAN
Préfet du Département d’Abidjan
BAMBA SOULEYMANE ;
– REGION DU BAFING
Préfet de Région, Préfet du Département de Touba
WOMBLEGNON CELESTIN ;
– REGION DE LA BAGOUE
Préfet de Région, Préfet du Département de Boundiali
AMANI TIEMOKO ;
– REGION DU BERE
Préfet de Région, Préfet du Département de Mankono

GOUESSE JULES ;
– REGION DU HAMBOL
Préfet de Région, Préfet du Département de Katiola
KOUAME BI KALOU CLEMENT ;
– REGION DE L’INDENIE-DJUABLIN
Préfet de Région, Préfet du Département d’Abengourou
ASSAMOI FLORENTIN ;
– REGION DE LA MARAHOUE
Préfet de Région, Préfet du Département de Bouaflé
GONBAGUI GUEU GEORGES ;
– REGION DU N’ZI
Préfet de Région, Préfet du Département de Dimbokro
COULIBALY YAHAYA ;
– REGION DU SUD-COMOE
Préfet de Région, Préfet du Département d’Aboisso
COULIBALY GANDO ;
– REGION DU TONKPI
Préfet de Région, Préfet du Département de Man
ATTRI JEAN CIRYLLE.

 Le deuxième décret porte nomination dans les fonctions de
Préfet de Département.
Ainsi, sont nommés dans les fonctions de Préfet de Département, les
membres du Corps Préfectoral ci-après désignés :
– REGION DE L’AGNEBY-TIASSA
Préfet du Département de Taabo
KOUADIO KOUASSI EUGENE ;
– REGION DE LA BAGOUE
Préfet du Département de Kouto
GNAMOU ANGORAN PIERRE ;
– REGION DU BELIER

 Préfet du Département de Djékanou
COULIBALY NAPEGADEH MAGLOIRE ;
 Préfet du Département de Tiébissou
GOUASSIRO ERNEST MATHIEU ;
– REGION DU BERE
Préfet du Département de Kounahiri
MAMADOU COULIBALY ;
– REGION DU BOUNKANI
Préfet du Département de Téhini
KASSOUM COULIBALY ;
– REGION DU CAVALLY
Préfet du Département de Taï
BAKAYOKO MAMADOU ;
– REGION DU FOLON
Préfet du Département de Kaniasso
AKPA AIME ROLAND ;
– REGION DU GBEKE
 Préfet du Département de Sakassou
TIEGBE BONAVENTURE ;
 Préfet du Département de Béoumi
TRAORE NEE IMELDA MARGUERITE MARIE DOUSSOU
MOÏSE-HENRI ;
 Préfet du Département de Botro
ELLA née GBANDA ODETTE ;
– REGION DU GBÔKLE
Préfet du Département de Fresco
TRAORE AMADOU ;
– REGION DU GÔH
Préfet du Département de Oumé
YAO KOUAKOU ;
REGION DU GUEMON
Préfet du Département de Facobly

KOKORA MAUNY FRANÇOIS XAVIER ;
– REGION DE L’IFFOU
Préfet du Département de Ouellé
SORO SANA ;
– REGION DE L’INDENIE-DJUABLIN
Préfet du Département d’Agnibilékrou
ABION YAO ELIE ;
– REGION DE LA MARAHOUE
 Préfet du Département de Sinfra
KACOU BREDOUMOU CHRISTOPHE ;
 Préfet du Département de Zuénoula
SANOGO KARIDJA épouse DAO ;
 Préfet du Département de Gohitafla
KOUAKOU YAO ;
 Préfet du Département de Bonon
YAPI OGOU CLAUDE ;
– REGION DE LA ME
 Préfet du Département d’Akoupé
GODEZTH KOKORA PATRICE ANTOINE ;
 Préfet du Département de Yakassé-Attobrou
GUEU ZRO SIMPLICE ;
– REGION DE LA NAWA
Préfet du Département Buyo
KOUAME BOUAKI ;
– REGION DU SUD-COMOE
Préfet du Département de Grand-Bassam
SIDIBE NASSOU ;
– REGION DU TONKPI
Préfet du Département de Sipilou
ROPE GUEDE GREGOIRE.

C/– COMMUNICATIONS
1- Au titre du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, en
liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le
Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat;
Le Conseil a adopté une communication relative à l’engagement de l’Etat
de Côte d’Ivoire à renforcer le financement de la lutte contre le Sida, la
Tuberculose et le Paludisme.
En accord avec la politique du Fonds Mondial (FM) de lutte contre le
Sida, la Tuberculose et le Paludisme, le Conseil a décidé d’augmenter
progressivement les dépenses afférentes à la santé publique. En dehors
des dépenses relatives à la riposte contre la pandémie de Covid-19, les
efforts financiers du Gouvernement seront particulièrement orientés vers
l’accroissement des ressources en faveur des stratégies nationales de
lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Les projections de financement par maladie s’établissent comme suit :
 le paludisme : 17,3 milliards de Francs CFA, soit 26,4 millions
d’Euros ;
 le VIH : 10,8 milliards de francs CFA, soit 16, 5 millions d’Euros ;
 la tuberculose : 2,2 milliards de Francs CFA, soit 3,3 millions
d’Euros.
Le cumul de ces investissements s’établit globalement à 30,3 milliards
de francs CFA, soit 46, 2 millions d’Euros.
2- Au titre du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique;
Le Conseil a adopté une communication relative à la situation de la
gestion de la COVID-19 au 5 janvier 2021.
Depuis trois mois, la Côte d’Ivoire enregistre des taux de positivité
inférieure à 5%, qui est le seuil en dessous duquel il est permis de
déclarer que l’épidémie est sous contrôle. Cependant, ces dernières semaines, il est observé une augmentation du
nombre de cas de COVID-19. Ainsi, du 29 décembre 2020 au 4 Janvier
2021, 624 nouveaux cas positifs ont été enregistrés avec un taux moyen
de positivité de 6,3%, au-dessus des 5%. Durant cette même période, 5
décès sont à déplorer.
Cette tendance à l’augmentation du nombre de cas de COVID-19
observée ces derniers jours serait liée, notamment à l’arrivée massive de
vacanciers venant d’Europe, aux rassemblements festifs de fin d’année,
au non-respect du port de masque et des autres mesures barrières,
telles que la distanciation physique et le lavage des mains.
Il en résulte globalement, à la date du 5 janvier 2021, 22 855 cas
confirmés de COVID-19 et 138 décès, soit 0,6%. Le nombre total de
guéris est de 22 153, soit 97% de taux de guérison. Le nombre de cas
actifs est actuellement de 564. La majorité des cas (97%) se situe dans
la région d’Abidjan et est répartie dans toutes les communes d’Abidjan.
Par ailleurs, depuis le début de l’épidémie, 67 districts sanitaires sur 113
et 29 régions sanitaires sur les 33 ont été affectés. Actuellement, 18
districts sont encore actifs, dont tous les 10 districts sanitaires de la ville
d’Abidjan, y compris Anyama.
Face à cette nouvelle vague de contamination, le Gouvernement a pris
les dispositions appropriées afin de tenir la riposte. Ainsi, plus de 570 lits
sont disponibles, dont 64 lits de réanimation dans le grand Abidjan, et
406 lits dont 100 lits de réanimation à l’intérieur du pays, soit un dispositif
national de prise en charge de 976 lits dont 164 lits de réanimation afin
de prendre en charge, à la fois, les cas modérés et les cas graves.
En outre, une stratégie devant permettre à toutes les franges de la
population d’avoir accès à des masques de protection de qualité, a été
mise en place. Des masques lavables certifiés seront mis à la disposition
des populations dans les officines de pharmacie, avec une contribution
de 1 000 francs CFA pour un paquet de 3 masques par mois et par
personne.
Par ailleurs, dans le but de renforcer la lutte contre la pandémie, la Côte
d’Ivoire a adhéré au mécanisme de financement COVAX afin d’accélérer
la production et de réserver les vaccins contre la COVID-19.
Aussi, le Conseil a instruit le Ministre de la Santé et de l’Hygiène
Publique et l’ensemble des Ministres concernés à l’effet de prendre toutes les mesures idoines en vue d’acquérir, dans un premier temps,
200 000 doses de vaccin pour une population-cible estimée à 100 000
personnes vulnérables ou exposées,
afin de démarrer la campagne de vaccination dès le 15 février 2021.
3- Au titre du Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies
Renouvelables, en liaison avec le Ministère de l’Economie et des
Finances et le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat;
Le Conseil a adopté une communication relative aux informations sur les
flux physiques et financiers du secteur énergie au 30 septembre 2020.
A fin septembre 2020, les productions de pétrole brut et de gaz naturel
s’établissent respectivement à 7 967 465 barils et 57 322 976 MMBTU
correspondant à un débit journalier de 29 078 barils de pétrole brut et
209 208 MMBTU de gaz naturel. Elles enregistrent respectivement une
baisse de 22,46% et une hausse de 3,55% par rapport aux résultats
obtenus en 2019, du fait des effets conjugués de la baisse de la
production de pétrole brut sur les blocs CI-26 et CI-40 et de
l’augmentation de la livraison de gaz naturel des blocs CI-27 et CI-11.
La valorisation de la part-Etat de pétrole brut et de gaz naturel est de
114,207 millions de $US (environ 67,549 milliards de francs CFA), en
baisse de 14,27% par rapport aux performances constatées au 30
septembre 2019 et de 19,77% par rapport aux prévisions de revenus.
Ces variations découlent des effets conjugués de la baisse des prix de
valorisation du pétrole brut et du gaz naturel et de la chute de la
production de pétrole brut et de gaz naturel sur les blocs CI-26 et CI-40.
Au niveau des produits pétroliers, la production totale (importations de
bases incluses) est de 2 495 971 TM, soit une baisse de 12,24%
comparée à fin septembre 2019.
Les ventes totales (y compris les ventes à la SMB) réalisées par la SIR
sont en baisse respectivement de 10,56% en volume et de 32,41% en
valeur par rapport à la même période en 2019.
Les droits émis sur les produits pétroliers s’établissent à 382,514
milliards de francs CFA contre 276,245 milliards de francs CFA à la
même période en 2019, soit une hausse de 38,47% due à l’évolution
favorable des cours des produits pétroliers.

Relativement à l’électricité, la production totale à fin septembre 2020
s’établit à 8 369,07 GWh dont 70,79 % issue du thermique et 29,21 % de
l’hydraulique, soit une hausse de 7,36% par rapport à son niveau de fin
septembre 2019. La production d’électricité de source thermique a
nécessité l’achat de combustibles évalués à 177,118 milliards de francs
CFA dont 172,040 milliards de francs CFA de gaz naturel.
A fin septembre 2020, il ressort pour le secteur de l’électricité, un solde
d’exploitation excédentaire de 11,452 milliards de francs CFA en tenant
compte des charges financières et des dotations aux amortissements.
4- Au titre du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, en
liaison avec le Ministère du Commerce et de l’Industrie et le
Ministère de la Promotion des PME;
Le Conseil a adopté une communication relative à la réforme de la
fiscalité applicable aux Petites et Moyennes Entreprises (PME).
Cette réforme s’inscrit dans le cadre de la modernisation et de la
simplification du système fiscal, initiées par le Gouvernement, à l’effet
d’élargir l’assiette de l’impôt pour accroître les recettes de l’Etat. Elle
consiste en un dispositif fiscal plus homogène et simplifié, plus adapté
aux capacités contributives et au développement des PME. Ce nouveau
dispositif s’appuie sur une nouvelle catégorisation des PME, à savoir la
catégorie des Entreprenants, la catégorie des Micro-entreprises, la
catégorie des Petites entreprises et la catégorie des Moyennes
entreprises.
– Le Régime de l’entreprenant (RE) s’applique aux contribuables
dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions de francs CFA.
– Le Régime des micro-entreprises (RME) s’applique aux
contribuables dont le chiffre d’affaires est compris entre 50 et 200
millions de francs CFA.
– Le Régime du bénéfice réel simplifié d’imposition (RSI),
correspondant à la catégorie des Petites entreprises, s’applique
aux contribuables dont le chiffre d’affaires est compris entre 200 et
500 millions de francs CFA.
– Le Régime du bénéfice réel normal d’imposition (RNI),
correspondant à la catégorie des Moyennes entreprises, s’applique aux contribuables dont le chiffre d’affaires est compris entre 500
millions et 1 milliard de francs CFA.

Les contribuables relevant des régimes de l’entreprenant et des micro-
entreprises bénéficieront d’une imposition plus faible, comparativement

au système précédent.
Le coût budgétaire direct de cette réforme est estimé à 23,8 milliards de
francs CFA. Toutefois, ce nouveau dispositif a l’avantage d’élargir la
population des PME imposables et devrait être plus productif à moyen et
long terme.
Adoptée par le Parlement en 2020, cette nouvelle réforme a été instituée
par la loi de finances pour l’année 2021 en son annexe fiscale.

D- DIVERS
Le Chef de l’Etat a, sur proposition du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement, Ministre de la Défense, autorisé la tenue bimensuelle du
Conseil des Ministres. Ainsi, les deux prochains Conseils des Ministres
se tiendront le 20 janvier 2021 et le 03 février 2021.

 

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