Africa-Press – Côte d’Ivoire. À l’occasion de la célébration de la Fête du Travail, la Confédération Patronale Unique des PME de Côte d’Ivoire (CPU-PME.CI), par la voix de son président, Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé, a livré une contribution sur l’état des petites et moyennes entreprises ivoiriennes.
Entre bilan historique, réalités économiques et propositions concrètes, cette prise de parole se veut un appel à l’action pour un avenir plus inclusif du tissu entrepreneurial local.
La Fête du Travail, célébrée chaque 1er mai, tire ses origines des luttes ouvrières du XIXe siècle, notamment celles des ouvriers américains réclamant la journée de huit heures.
Devenue symbole international des droits des travailleurs, elle est pourtant, selon la CPU-PME.CI, de moins en moins représentative des réalités vécues par les petites et moyennes entreprises en Côte d’Ivoire.
« Il existe un écart considérable entre la célébration officielle et le vécu quotidien des PME ivoiriennes », déplore Dr Diomandé. Manque de financements, difficultés d’accès aux zones industrielles, charges insoutenables et concurrence déloyale sont autant de défis qui freinent leur développement et les excluent des principales retombées économiques.
La CPU-PME.CI décrit un climat de frustration croissante chez les entrepreneurs locaux.
Nombreuses sont les entreprises contraintes de fermer ou incapables de payer leurs factures d’électricité. L’inopérance des politiques de contenu local, l’exclusion des instances décisionnelles économiques et l’absence de mesures de protection face à la concurrence étrangère exacerbent ce sentiment de marginalisation.
« Nos PME sont les piliers invisibles de l’économie nationale. Il est urgent qu’elles soient pleinement intégrées dans les politiques publiques et économiques », affirme Dr Diomandé.
Face à ces constats, la CPU-PME.CI formule une série de propositions pour rééquilibrer les rapports économiques et soutenir la relance des PME. Parmi ces propositions figurent: l’adoption d’une nouvelle loi du travail prenant en compte les réalités économiques actuelles ainsi que les enjeux technologiques et écologiques ; le renforcement de la formation et du capital humain pour améliorer la compétitivité et l’innovation ; et enfin, une solidarité nationale accrue, passant par la réduction du coût de la vie et la mise en place de mécanismes d’appui spécifiques aux PME.
Si la CPU-PME.CI reconnaît la portée symbolique de cette journée, elle exhorte les décideurs à dépasser les discours pour engager de véritables réformes structurelles.
Pour Dr Diomandé, « il est temps que la Fête du Travail devienne aussi une fête de l’espoir et du renouveau pour les PME ivoiriennes, sans lesquelles aucune économie ne peut être durablement prospère ».
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