Le kilo d’hévéa fixé à 344 FCFA pour janvier, un nouveau mécanisme de fixation de prix adopté pour février 2022

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Le kilo d'hévéa fixé à 344 FCFA pour janvier, un nouveau mécanisme de fixation de prix adopté pour février 2022
Le kilo d'hévéa fixé à 344 FCFA pour janvier, un nouveau mécanisme de fixation de prix adopté pour février 2022

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Récolte de l’hévéa

 

Le prix du mois de janvier 2022 de l’hévéa est conçu sur la base de plusieurs paramètres. Ce mécanisme a porté le prix payé au Producteur à 344 FCFA/Kg, et cela, uniquement pour le mois de janvier 2022 en attendant la mise en œuvre du nouveau mécanisme de prix.

Ce prix aurait été le même avec l’ancien mécanisme, 349,62 FCFA duquel on aurait déduit le BIC (1,5% du revenu du producteur) soit, 349,62 FCFA – 5,24 FCFA = 344,38 FCFA arrondi à 344 FCFA. Il ressort donc que la taxe unique de 1,5% sur les exportations de caoutchouc naturel n’impacte pas négativement le revenu du producteur.

La FPH-CI informe les producteurs que les discussions sur la compétitivité de la Filière Hévéa et l’élaboration d’un nouveau mécanisme de prix démarreront le mardi 11 janvier 2022 par la première réunion avec le Conseil Hévéa-Palmier à Huile (CHPH).

Un engagement est pris par les parties pour que le nouveau mécanisme de prix discuté, entre en vigueur dès le mois de février 2022.

Dally Jules, Président du Conseil d’administration de la FPH-CI estime que ce mécanisme n’est pas tout à fait nouveau pour le Producteur qui a l’habitude de voir chaque mois le prix d’achat de sa production changer en fonction du prix de référence du caoutchouc sec sur le marché international.

« On parle de nouveau prix à payer au Producteur tout simplement parce que le mécanisme de fixation du prix que nous connaissons a subi dans sa forme habituelle une légère modification pour ce mois de janvier 2022 », a-t-il précisé.

Selon Dally Jules, c’est une décision de la Direction Générale du Conseil Hévéa-Palmier à huile (CHPH) qui a apporté un réaménagement dans les modalités de fixation du prix d’achat du caoutchouc brut à usiner pour le mois de janvier 2022.

« Il s’agit ici d’un mécanisme de transition qui porte uniquement sur le mois janvier 2022 avant la mise en place du nouveau mécanisme définitif à partir de février 2022. Il est donc introduit dans le mécanisme de détermination du prix d’achat du caoutchouc brut à usiner, un prélèvement de 1,5% sur le prix SICOM 20 de référence du mois en cours », a indiqué, le PCA.

Cette décision est la conséquence de la taxe unique sur les exportations du caoutchouc naturel que le Gouvernement a introduit dans l’annexe fiscale 2022 afin de rationaliser le dispositif de taxation des produits hévéicoles.

Dally Jules rassure le Producteur que cette décision n’impacte pas négativement son revenu, mais, elle règle le problème de l’équité de tous les acteurs de la filière par rapport à la fiscalité.

« Il faut nuancer entre le prix à payer au Producteur et le revenu net du Producteur. Moi, je parle du revenu net du Producteur. Que ce soit avec l’ancien mécanisme ou avec le mécanisme réaménagé pour le mois de janvier 2022, il ressort que l’impact reste neutre pour le Producteur. Cela a été vérifié avec toutes les simulations possibles », a-t-il mentionné.

Le PCA a déclaré que le Directeur Général du CHPH, Autorité en charge de la régulation, du contrôle et du suivi des activités des filières hévéa et palmier à huile, a donné la certitude de ce que le nouveau mécanisme de prix sera discuté dans ce mois de janvier et devrait entrer en vigueur dès le mois de février 2022.

«Les Producteurs doivent savoir que notre Collège, le Collège des Producteurs de caoutchouc naturel, appartient à une organisation interprofessionnelle agricole qui est régie par des règles. C’est donc conformément à ces dispositions légales que nous allons engager des discussions avec le Collège des Usiniers sous l’arbitrage du CHPH, si nécessaire, pour obtenir des accords interprofessionnels qui permettront à nos Ministres de tutelle de fixer par arrêté conjoint, l’assiette et le taux des cotisations professionnelles ainsi que les conditions et modalités de leurs recouvrements », a souligné, Dally Jules.

Il a annoncé que le collège des producteurs de caoutchouc naturel va engager les discussions avec le collège des usiniers. Selon lui, les producteurs auront l’occasion de porter à la connaissance de leur partenaire qu’est le Collège des Usiniers et de l’Autorité de régulation, toutes les préoccupations, propositions et observations des Producteurs sur des sujets qui, pour certains, ont longtemps opposés les deux partis.

Il s’agit de, l’opportunité du maintien de la décote eu égard aux usages dans les ventes du caoutchouc naturel d’origine Côte d’Ivoire, du Dry Rubber Content (DRC) de 60% qui constitue un des paramètres les plus controversés dans le mécanisme actuel de fixation des prix, de la répartition du chiffre d’affaires de la filière dont le ratio 61/39 est obsolète et conduit le Producteur à une perte évidente et à un appauvrissement, de la parafiscalité qui telle que prise en compte dans le mécanisme actuel, n’est imputable, en majorité, qu’aux seuls Producteurs, de la demande faite à l’APROMAC sous la supervision du CHPH, d’une étude qui fixera les normes qualités applicables dans la filière.

Selon lui, cette rencontre serait aussi pour les producteurs, l’occasion d’exprimer et d’expliquer pourquoi ils souhaitent que soit maintenu le modèle du mécanisme prix garanti mensuel.

Le PCA demande enfin aux Producteurs de continuer de faire confiance à l’APROMAC leur faitière, où désormais, le Collège des Producteurs joue le rôle qui est le sien, celui de faire des propositions qui permettront une répartition plus rationnelle des revenus de ventes des produits entre tous les acteurs de la chaine de valeur de leur filière.

Wassimagnon

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