Lenteur du récépissé COJEP Blé Goudé Amadou Coulibaly

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Lenteur du récépissé COJEP Blé Goudé Amadou Coulibaly
Lenteur du récépissé COJEP Blé Goudé Amadou Coulibaly

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 novembre, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a répondu aux interrogations sur le retard de délivrance du récépissé du COJEP, le parti de Charles Blé Goudé, qui ambitionne de participer aux prochaines législatives.

Réuni ce mercredi 12 novembre 2025 au Palais présidentiel, le gouvernement ivoirien s’est prononcé sur la situation administrative du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), le parti fondé par Charles Blé Goudé, qui n’a toujours pas obtenu son récépissé officiel, condition indispensable pour participer aux élections législatives prévues le 27 décembre prochain.

Cette question suscite de nombreuses réactions, d’autant plus que d’autres formations politiques récemment créées, comme le PPA-CI de Laurent Gbagbo, le MGC de Simone Gbagbo ou encore l’ADCI du député Assalé Tiémoko, ont obtenu leur récépissé seulement quelques mois après leur création.

Depuis son retour d’exil, Charles Blé Goudé s’est inscrit dans une dynamique de paix et de réconciliation nationale. L’ancien leader des Jeunes patriotes a entrepris une vaste tournée à travers le pays pour présenter ses excuses aux victimes de la crise post-électorale, marquant ainsi une volonté affichée d’apaisement.

Contrairement à certains acteurs de l’opposition, il n’a pas appelé à manifester ni à défier les autorités. Mieux, il a adressé ses félicitations au président Alassane Ouattara après la dernière élection, une démarche saluée par plusieurs observateurs comme un signe de maturité politique et d’ouverture.

Ces initiatives n’ont toutefois pas encore permis au COJEP d’obtenir son statut légal définitif, suscitant des interrogations sur la neutralité de la procédure administrative.

Interrogé sur le sujet à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a tenu à clarifier la position de l’exécutif.

« Ne me demandez pas de faire le travail du ministère de l’Intérieur », a-t-il déclaré d’emblée.

« Il n’y a pas de question de faciliter ou de ne pas faciliter. Il y a des conditions à remplir pour pouvoir exister en tant que parti politique. Si ces conditions sont remplies, il n’y a aucune raison que le COJEP n’obtienne pas son récépissé », a-t-il précisé, avant de conclure qu’il ne ferait « pas plus de commentaires » sur ce dossier.

Par cette réponse, le gouvernement entend rappeler que la reconnaissance d’un parti politique relève exclusivement de la compétence du ministère de l’Intérieur, et non d’une décision politique du Conseil des ministres ou du président de la République.

Malgré ces obstacles administratifs, Charles Blé Goudé a confirmé la participation de son parti aux législatives du 27 décembre, signe que le COJEP compte s’affirmer comme un acteur à part entière du paysage politique ivoirien.

Reste à savoir si le récépissé tant attendu sera délivré à temps pour permettre à ses candidats de concourir sous leur propre bannière. D’ici là, le COJEP poursuit ses préparatifs et multiplie les démarches auprès du ministère de l’Intérieur, tout en maintenant un discours de paix et de responsabilité.

Si le gouvernement insiste sur le respect strict des procédures, le cas du COJEP relance le débat sur l’équité dans le traitement des partis politiques en Côte d’Ivoire. À un peu plus d’un mois des élections législatives, la reconnaissance officielle du parti de Charles Blé Goudé apparaît comme un test pour la crédibilité du processus démocratique et la volonté du pouvoir d’encourager une opposition pacifique et républicaine.

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