Niakara: Culture du Tournesol, Potentiel Économique

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Niakara: Culture du Tournesol, Potentiel Économique
Niakara: Culture du Tournesol, Potentiel Économique

Africa-Press – Côte d’Ivoire. La culture du tournesol, récemment introduite à Niakara (Centre-Nord ivoirien, région du Hambol), s’impose progressivement comme une opportunité agricole et économique majeure, combinant rentabilité, durabilité et diversification des revenus pour les producteurs locaux.

L’initiative est portée par la société Lidea Afrique, à travers son technico-commercial Joël Boumessran, qui s’est dit, dans un entretien accordé le jeudi 30 octobre 2025 à l’AIP, « convaincu du potentiel de cette culture dans la zone des savanes, et particulièrement à Niakara ».

Basé à Korhogo (région du Poro), M. Boumessran explique avoir choisi Niakara pour ses conditions agroclimatiques favorables: sols bien drainés, chaleur constante et équilibre pluviométrique optimal.

« Nos essais ont montré que la région offre un environnement idéal pour le tournesol, capable de donner d’excellents rendements avec un faible besoin en intrants », a-t-il indiqué à Halnankaha. Selon lui, le tournesol présente plusieurs atouts face aux aléas climatiques et à la hausse des coûts de production.

« C’est une plante tolérante à la sécheresse, à cycle court, peu exigeante en eau et en main-d’œuvre, mais très rémunératrice », a-t-il souligné, estimant qu’elle s’intègre pleinement dans une stratégie de diversification agricole durable.

Sur une parcelle de démonstration de 0,5 hectare à Halnankaha, sur l’axe Niakara–Tafiré, Lidea enregistre un rendement de 2,5 tonnes à l’hectare. Le coût moyen de production, évalué à 160 000 FCFA, pourrait générer un revenu de 700 000 FCFA par hectare, soit une rentabilité jugée « très attractive » pour les producteurs.

https://www.aip.ci/183847/cote-divoire-aip-la-culture-du-tournesol-constitue-une-nouvelle-opportunite-agricole-a-niakara/

Au-delà de l’aspect agricole, le promoteur met en avant les débouchés industriels du tournesol, notamment dans la production d’huile et de tourteaux pour l’alimentation animale.

« Beaucoup d’huileries de la région des savanes sont aujourd’hui sous-utilisées. Le tournesol pourrait relancer leur activité », a-t-il expliqué, y voyant une opportunité de valorisation locale des infrastructures existantes.

Déjà, deux grands entrepreneurs agricoles se sont engagés dans la filière, et plusieurs coopératives manifestent leur intérêt. L’objectif, à court terme, est de passer à une production à grande échelle.

« Le tournesol ouvre des perspectives concrètes d’emploi et de revenus pour les jeunes et les femmes », a insisté M. Boumessran. Convaincu que cette nouvelle filière s’inscrit dans la stratégie nationale de souveraineté alimentaire et de diversification agricole, le technico-commercial appelle les autorités et partenaires à soutenir son essor.

« Le tournesol est une chance à saisir pour bâtir une agriculture plus résiliente et créatrice de valeur. Cultiver le tournesol, c’est investir dans un avenir jaune, brillant et prospère pour la Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

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