Africa-Press – Côte d’Ivoire. La situation sécuritaire au Mali continue de se détériorer, marquée par des violences jihadistes persistantes et un blocus autour de la capitale Bamako, qui a entraîné une grave pénurie de carburant et un impact direct sur la vie quotidienne des populations.
Cette crise a conduit des pays occidentaux à demander à leurs ressortissants de quitter le pays, tandis que le retrait du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) accentue son isolement régional.
Depuis plusieurs semaines, le Mali connaît des attaques répétées de la part de la Jama’at Nusrat al‐Islam wal Muslimin (JNIM), affiliée à Al-Qaïda, visant les camions-citernes transportant du carburant de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Malgré l’escorte militaire, de nombreux engins ont été incendiés et plusieurs chauffeurs ainsi que des militaires ont été tués ou enlevés. Ce blocus a provoqué une pénurie de carburant majeure, entraînant des coupures d’électricité dans la capitale et ralentissant le transport, la distribution des denrées alimentaires et le fonctionnement des services essentiels.
Les autorités maliennes tentent de sécuriser les axes logistiques, mais l’ampleur de la crise humanitaire est déjà ressentie par la population. Les habitants doivent faire face à des prix élevés des denrées et difficultés d’approvisionnement, tandis que le nombre de déplacés internes continue d’augmenter dans les régions affectées par les violences.
Face à cette situation, les États-Unis et la Russie ont exhorté leurs ressortissants à quitter « immédiatement » le Mali. L’Italie et l’Allemagne ont emboîté le pas, invoquant des risques élevés d’enlèvements et d’attaques. Le départ massif de ressortissants étrangers perturbe encore davantage l’économie locale et certains projets de développement.
Par ailleurs, le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO, et la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont affaibli le cadre de coopération sous-régional en matière de sécurité et de commerce. Les experts préviennent que cet isolement diplomatique et économique pourrait réduire l’efficacité des actions conjointes contre les groupes armés et limiter l’accès aux aides et financements régionaux.
Selon les observateurs, cette conjonction de facteurs – insécurité, blocus, crise du carburant, départ des ressortissants étrangers et retrait de la CEDEAO – place les Maliens dans une situation précaire, exposés à des risques accrus pour leur sécurité, leur alimentation et leurs moyens de subsistance. Les analystes appellent à un renforcement urgent de l’aide humanitaire et à la mise en place de corridors sécurisés pour le transport de carburant et de produits essentiels.
Les organisations internationales continuent de suivre la situation, tandis que la population malienne endure les effets cumulatifs de la crise, alors que la capacité de l’État à garantir la sécurité et la stabilité reste limitée.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press





