Orpaillage illégal, des acteurs se mettent ensemble pour organiser la lutte à l’échelle continentale

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Orpaillage illégal, des acteurs se mettent ensemble pour organiser la lutte à l'échelle continentale
Orpaillage illégal, des acteurs se mettent ensemble pour organiser la lutte à l'échelle continentale

Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’extraction artisanale et illégal de l’or et son impact environnemental considérable sur les populations africaines inquiètent chaque jour plus d’un.

“Le phénomène de l’orpaillage illégal, souligne Soro Oumar, Président du Conseil d’administration de la Fédération Africaine des Artisans Miniers (FAAM) est devenu une préoccupation nationale et continentale de premier plan au regard de ses impacts environnementaux, sécuritaires et économiques” difficile à gérer.

Faisant le constat de l’échec des réponses apportées par les plus hautes autorités, la FAAM, créée le 26 janvier 2024, juge inefficace leur méthode et propose une autre approche participative pour juguler le phénomène.

Lors de sa première conférence de presse tenue le vendredi 5 avril 2024, sur le thème: construire le label de l’artisanat minier en Afrique, gage de développement économique responsable et intégré des EMAPE au profit des opérateurs et des États Africains”, la FAAM entend jouer un rôle central dans la gestion du phénomène.

“Plusieurs initiatives gouvernementales ont été mises en œuvre en vue de juguler et rationaliser le phénomène. Toutefois, l’analyse de ces réformes successives suggère qu’elles sont généralement initiées de manière réactive et curative”, déplore d’abord monsieur Soro Oumar pour qui “la recrudescence et l’amplification du phénomène au cours de la dernière décennie sont justifiées par la tendance haussière des cours mondiaux de l’or”.

Pour le PCA de la FAAM, qui avait à ses côtés son vice-président Tonian Amalaman et son trésorier monsieur Babou, devant ce constat d’échec, il faut des réponses socio-économiques de type participatif avec la société civile et les acteurs du secteur minier mais surtout engager la lutte à l’échelle continentale.

La Côte d’Ivoire, estime monsieur Soro, pourrait tirer le meilleur avantage si la chaine des valeurs de l’artisanat minier est bien structurée.

Le secteur détenu à près de 70% par des non-nationaux ne profite pas, toujours selon lui, aux propriétaires terriens.

“Le cas spécifique de la Côte d’Ivoire est le même dans les autres pays africains où l’orpaillage se pratique. C’est donc pour mutualiser nos efforts afin d’avoir une politique commune de lutte contre l’orpaillage illégal et clandestin que le besoin de création de la Fédération Africaine des Artisans Miniers (FAAM) a été mis en oeuvre”, a expliqué monsieur Soro, avant de reveler les missions que s’est assignée son organisation.

“La FAAM vient pour contribuer au développement et à la promotion de la chaine des valeurs des acteurs de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Échelle (EMAPE)”, a-t-il conclu.

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