Réunion du G24, depuis Marrakech, Adama Coulibaly appelle à l’annulation de la dette des Pays les plus vulnérables

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Réunion du G24, depuis Marrakech, Adama Coulibaly appelle à l'annulation de la dette des Pays les plus vulnérables
Réunion du G24, depuis Marrakech, Adama Coulibaly appelle à l'annulation de la dette des Pays les plus vulnérables

Africa-Press – Côte d’Ivoire. À la tête d’une forte délégation du gouvernement ivoirien, le ministre de l’Économie et des Finances a présidé, hier mardi à Marrakech au Maroc, la réunion annuelle des ministres et des gouverneurs du groupe intergouvernemental du G-24, en sa qualité de président du groupe, en présence, entre autres, de la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva et du président du groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga.

À l’issue de cette réunion, Adama Coulibaly a également animé une conférence de presse.

Les services du Ministère rapportent qu’avant tout propos, il a exprimé ses condoléances et compassion au Maroc, récemment secoué par un séisme dévastateur.

Nous relevons que dans ses propos liminaires, Adama Coulibaly a souligné qu’au cours de cette rencontre, le G-24 a noté que la convergence de nombreuses crises et perturbations ont obscurci les perspectives de l’économie mondiale et mis en péril la stabilité au niveau mondial. Il s’agit notamment des Catastrophes naturelles et tensions géopolitiques, la lenteur de la reprise économique et un nombre croissant de pays sont confrontés à une diminution de l’accès au financement.

Toutefois, le Président du G24 a salué les efforts entrepris par le FMI pour soutenir la croissance par le biais du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FFRD) et du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC).

Cependant, face à l’ampleur des défis auxquels les pays sont confrontés, le G-24 a appelé à « un assouplissement des conditions d’accès au Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité ». Ce, afin de permettre à un plus grand nombre de pays d’en bénéficier.

En outre, le président du groupe a demandé une augmentation des dons au Fonds pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), qui soutient les pays les plus pauvres.

« Nous continuons d’insister sur la nécessité d’un dispositif mondial de sécurité financière solide, dont l’élément central serait un FMI doté d’un financement adéquat. Nous avons appelé à un réexamen de sa politique de surtaxe, qui représente une charge financière considérable pour les pays en période d’incertitude économique », a confié l’homme lige du Président Alassane Ouattara. Non sans revenir sur la 16e révision générale des quotes-parts du FMI. Le ministre ivoirien recommande à cet effet, qu’un accord soit trouvé sur une formule révisée de calcul des quotes-parts.

Et il a aussi insisté sur la mise en place de l’augmentation de la représentation de l’Afrique subsaharienne au sein du conseil d’administration du FMI avant de saluer le récent appel à la nomination d’un directeur général adjoint supplémentaire au FMI.

En ce qui Concerne le Groupe de la Banque mondiale (GBM), le G-24 s’est félicité des délibérations en cours sur son évolution. Tout en réaffirmant les objectifs fondamentaux que sont l’éradication de l’extrême pauvreté et la promotion d’une prospérité partagée, tout en aidant les pays en développement à atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Sur la question de l’accroissement de la dette, le groupe a appelé « à l’annulation de la dette des pays les plus vulnérables et les plus pauvres, dont la majeure partie de la dette est due aux BMD et au FMI. Nous mettons en garde contre une crise de la dette qui pourrait étouffer une croissance durable et inclusive », a relevé le ministre Adama Coulibaly.

Répondant aux questions des journalistes sur ce sujet qui fait toujours débat, le président du G-24 a mentionné qu’il est temps que la communauté internationale se penche à nouveau sur les programmes de réduction de la dette qui ont bien fonctionné par le passé, notamment l’initiative PPTE et l’initiative d’allégement de la dette multilatérale.

Le président du G-24 a fait savoir qu’au sujet de la fiscalité, l’importance de la coopération fiscale internationale pour établir des réglementations fiscales équitables et générer des ressources essentielles pour les investissements dans la relance économique, l’action climatique et les ODD a été mis en exergue.

Face à la presse, le ministre a indiqué que la réforme de la fiscalité internationale est essentielle pour fournir des ressources financières permettant d’investir dans la croissance et l’action climatique. C’est pourquoi il salue l’initiative des Nations unies. Compte tenu de son plan visant à permettre une plus grande inclusion dans la coopération et les négociations fiscales internationales, nous pensons que le résultat sera plus démocratique car il permettra à tous les pays de participer à la recherche de solutions aux questions cruciales qui se posent en matière de fiscalité au plan international.

S’agissant des questions climatiques, le ministre a exhorté toutes les nations à réaliser leurs contributions déterminées au niveau national conformément à l’Accord de Paris sur le climat et à renforcer le financement du climat, notamment pour l’atténuation, l’adaptation et les pertes et dommages.

Par ailleurs, il a exprimé son appréhension face à la tendance croissante au protectionnisme commercial et à la lenteur des réformes du système commercial mondial. « Nous encourageons le renforcement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans la conception d’un système commercial multilatéral solide qui profite à toutes les parties et renforce le rôle du commerce dans l’économie mondiale », a-t-il conclu.

Notons que le ministre Adama Coulibaly après un mandant d’une année à la présidence du G-24 pour le compte de la Côte d’Ivoire sera succédé par le Philippin, Benjamin E. Diokno.

Les assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) se sont ouvertes depuis lundi (09 octobre 2023, ndlr) à Marrakech au Maroc, deuxième pays africain à accueillir ces assemblées après le Kenya en 1973.

Source: KOACI

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