Société Générale – L’ex DG Bernard Labadens poursuivi dans l’affaire des déchets toxiques en Côte-d’Ivoire

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Société Générale – L’ex DG Bernard Labadens poursuivi dans l’affaire des déchets toxiques en Côte-d’Ivoire
Société Générale – L’ex DG Bernard Labadens poursuivi dans l’affaire des déchets toxiques en Côte-d’Ivoire

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Exclusif-Abidjan-Paris-disparition de 9 milliards de francs CFA: les victimes des déchets toxiques lancent une action contre l’ex-dg de la SGCI Bernard Labadens après un audit judiciaire.

Cette affaire des déchets toxiques déversés en 2006 à Abidjan et banlieues est loin de refermer ses cahiers. Elle est actuellement alimentée par un nouveau dossier portant sur Neuf milliards cinq millions quatre cent dix-neuf mille six cent vingt-neuf (9. 005. 419. 629) francs CFA destinés à l’indemnisation de 17. 813 victimes, membres du Renadvidet-ci. Ce fonds a disparus mystérieusement à la Société Générale Côte d’Ivoire du compte des victimes des déchets toxiques

domiciliés dans cette banque le 24 septembre 2009, selon le rapport d’audit judiciaire en date du 18 janvier 2022. *

Les victimes par l’intermédiaire des organisations internationales ont saisi la Générale à Paris en attendant d’initier une action correctionnelle contre monsieur Bernard Labaden, au moment des faits,

Directeur Général et administrateur de la SGCI pour faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, faux en écriture privée de banque et de commerce, abus de confiance portant sur des numéraires, blanchiment de capitaux et financement de terrorisme.

Incroyable mais vrai ! Après le scandale financier portant sur la somme de 40 milliards de F CFA à la Société Ivoirienne de Banque dite SIB, un autre scandale financier se signale dans une autre banque ; cette fois-ci, à la Société Générale Côte d’Ivoire dite SGCI. *Neuf milliards cinq millions quatre cent dix-neuf mille six cent vingt-neuf (9. 005. 419. 629) francs CFA *destinés à l’indemnisation de 17.813 victimes des déchets toxiques, membres du RENADVIDET-CI, ont mystérieusement disparu dans cette banque sur le compte des victimes. Alors que, c’est la SGCI qui avait à la charge exclusive d’indemniser les 29.624 victimes éligibles aux 22. 500 milliards de F CFA et gardien desdits fonds.

*Abidjan-urgence dans l’affaire des déchets toxiques: scandale financier

à la SGCI? 9 milliards FCFA des victimes sans traces, le siège à Paris

saisi (Dossier) LEDEBATIVOIRIEN.NET*Dans cette somme, figure un solde de

trois milliards six cent treize millions huit cent soixante-huit mille

cent quatre-vingt-dix-neuf (3. 613. 868. 199) F CFA supposé représenter

l’indemnisation de 5. 045 victimes, membres du RENADVIDET-CI.

C’est-à-dire la différence entre 17. 955 victimes issues des documents

bancaires communiqués par la SGCI à l’Expert Judiciaire désigné par le

Tribunal d’Abidjan et les 23 mille victimes qu’elle avait déclaré avoir

indemnisées du 1^er au 21 mars 2010, lors de l’enquête préliminaire

relative aux 4,658 milliards de F CFA détournés par GOHOUROU Claude et

autres, selon la Justice ivoirienne. Ce solde que la décision du

Tribunal d’Abidjan en date du 02 juin 2022 a condamné LEIGH DAY & CO à

reverser au RENADVIDET-CI pour l’indemnisation d’une partie de ses

membres qui, au moins, devait exister sur ledit compte, a lui aussi,

comme par une opération du Saint-Esprit disparu de leur compte logé à la

SGCI.

Dans les 17.955 victimes supposées avoir été indemnisées par la SGCI

figure une liste de 6.144 victimes fictives, soit quatre milliards

quatre cent soixante-six millions six cent quatre huit mille *(4. 466.

688. 000) F CFA supposées payés par la SGCI à cette à ces dernières

(cette liste fictive des 6. 144 victimes sera sans délai publiée par

voie de presse écrite),* 11 chèques introuvables et 86 chèques non

identifiés mais aussi supposés payés par cette banque ; **16 chèques

portant des numéros identiques et payés également par la SGCI.

Ce fait est atypique parce qu’il ne peut exister dans une même banque

deux chèques ayant le même numéro. Neuf cent soixante et un millions six

cent six mille cent un (961. 606. 101) F CFA de sorties injustifiées de

fonds dans leur indemnisation et dans lesquelles, six cent soixante-six

millions huit cent quatre-vingt-quatorze mille cinq cent vingt-huit

(666. 894. 528) F CFA ont bénéficié à Maître MINTA DAOUDA Traoré, Avocat

de la prétendue CNDVT-CI dirigée par GOHOUROU Claude selon le même rapport.

Lire aussi : Côte d’Ivoire : l’UPL-CI et le Groupe SODECI-CIE pensent à

un partenariat

En sus, un mail en date du 09 mars 2010 envoyé par monsieur YACE Léonce

DJECKET, au moment des faits, Directeur des Affaires Juridiques de la

SGCI, à monsieur OUATTARA Adama, actuel Directeur Général adjoint de

cette banque, pour lui demander d’effectuer des payements non autorisés

par le protocole du 11 février 2010 régissant les modalités pratiques

dudit processus d’indemnisation, de son prétendu avenant en date du 06

mars 2010 conclu par monsieur BERNARD LABADEN, ex Directeur Général et

Administrateur de cette banque et en dehors de toute décision de

justice. C’est ce prétendu avenant qui aurait, selon monsieur Charles

KOFFI, Président du RENADVIDET-CI, favorisé le transfert irrégulier de

l’indemnisation de 6.624 victimes à ACCESS BANK devenue AFRILAND IRST

BANK. C’est ce même document qui aurait ouvert la voie au détournement

grossier desdits fonds.

Aussi, selon les victimes, lors de l’enquête préliminaire diligentée

par la Police Economique sur les 4,658 milliards de F CFA transférés

irrégulièrement par la SGCI à ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK,

il a été révélé, selon monsieur Charles KOFFI, que Monsieur YACE Léonce

aurait reçu 50 millions de F CFA dans leur indemnisation pour s’acquérir

un bien immobilier. Somme qui, au terme de cet audit judiciaire, aurait

été, retournée dans leur compte mais sans aucune trace de celle-ci.

Puisque la SGCI prétend que le compte des victimes affiche à ce jour, un

solde de 0 F CFA malgré les résultats de l’Expert Judiciaire qui

attestent un solde d’au moins neuf milliards cinq millions quatre cent

dix-neuf mille six cent vingt-neuf francs CFA

Ce sont là, quelques informations qui ressortent du rapport final de

l’audit judiciaire ordonné par monsieur CISSOKO Amouroulaye Ibrahim,

Président du Tribunal d’Abidjan le 15 juillet 2021 sur le compte des

victimes ouvert dans les livres de cette banque. Et dont le rapport

final a été communiqué par l’Expert Judiciaire audit Président le 18

janvier 2022.

*Mais, comment en-est-on arrivé à ce grossier scandale financier dans

cette banque française ?

Suite à l’arrêt brusque et définitif de ce processus d’indemnisation à

l’initiative du cabinet d’Avocats Ivoiriens KLEMET-SAWADOGO-KOUADIO dit

KSK représentant le cabinet d’Avocats anglais dénommé LEIGH DAY & CO le

19 mars 2010 et ce, suite au constat par celui-ci, des malversations

orchestrées par la CNDVT-CI et autres dans l’indemnisation des victimes

des déchets toxiques à la SGCI, et le refus de cette association, à la

demande dudit Cabinet, de lui faire le point des chèques par elle remis

aux victimes.

Suite à cet arrêt définitif, la SGCI avait déclaré avoir indemnisé un

peu plus de 12 mille victimes sur les 29.624 indemnisables.

Contre toute attente et de façon curieuse d’ailleurs, lors de l’enquête

préliminaire sus visée en date du 20 juillet 2011 diligentée par la

Direction de la Police Economique suite à la plainte des victimes

déposée devant le Procureur de la République et portant sur le

détournement de 18,750 milliards de F CFA dans le montant global des

22.500 milliards de F CFA, la SGCI, ex SGBCI, avait affirmé avoir

indemnisé 23 mille victimes et transféré l’indemnisation des 6.624

victimes restantes dans un compte ouvert par la CNDVT-CI à AFRILAND

FIRST BANK, ex ACCESS BANK.

Par cette déclaration, la SGCI évitait ainsi cette enquête dans son

institution. Au terme de cette action correctionnelle, GOHOUROU Claude

et autres ont été condamnés à 20 ans de prison ferme pour abus de

confiance et complicité d’abus de confiance portant sur les 4.815.648

milliards de F CFA irrégulièrement transférés par la SGCI à AFRILAND

FIRST BANK et dans lesquels, 157 millions 648 mille CFA avaient disparu

à l’occasion dudit transfert dans cette banque.

Lire aussi : Côte d’Ivoire: Des enfants parents de leurs géniteurs en

violant le code de protection de leur droit à la vie et à l’éducation

Mais, les victimes convaincues de la culpabilité manifeste de la SGCI

dans le détournement d’une grande partie de leur indemnisation ne

lâcheront pas prise.

Ainsi, au terme d’une action judiciaire initiée par elles, le 03 juillet

2019, contre leur ex mandataire, le Cabinet LEIGH DAY & CO devant le

Tribunal d’Abidjan, à l’effet de solliciter un audit judiciaire sur leur

compte logé à la SGCI, cette banque était volontairement intervenue dans

cette action pour curieusement s’opposer catégoriquement à cet audit.

Malheureusement pour elle et heureusement pour les victimes, son action

a été déclarée irrecevable par le Tribunal à la demande de ces victimes

qui avait soulevé un vice de procédure relative à celle-ci.

Suite à l’irrecevabilité de cette action déclarée par le Tribunal

d’Abidjan, un jugement avant-dire droit N°534 a été ordonné par ledit

Tribunal au contradictoire de la SGCI et par défaut à l’encontre de

LEIGH DAY & CO sur leur compte N°00. 111. 111. 532. 176.45-35 ouvert le

24 septembre 2009 par ledit Cabinet dans les livres de la SGCI.

Le dispositif de ce jugement est libellé comme suit :

*/_« PAR CES MOTIFS_/*

*/Statuant publiquement, par défaut, à l’encontre de LEIGH DAY & CO, et

contradictoirement à l’encontre de la SGCI ;/*

*/Déclare l’intervention volontaire de la SGCI irrecevable ;/*

*/Déclare les demandeurs recevables en leur action ;/*

*/Avant-dire droit ordonne un audit judiciaire sur le compte N° 00. 111.

111. 532. 176. 45-35 ouvert par le Cabinet LEIGH DAY & CO, dans les

livres de la SGCI ;/*

*/Désigne pour y procéder Monsieur DAN FLINDE Emmanuel, Expert-Comptable

du Cabinet ECR ;/*

*/Dit qu’il aura pour mission de déterminer si des fonds destinés à

l’indemnisation des victimes existent sur ledit compte ;/*

En évaluer le montant ;

Déterminer les victimes ayant fait l’objet d’indemnisation, le nombre

et l’identité des victimes restant à indemniser ;/*

Impartissons un délai de 03 mois à l’Expert pour y procéder, sous la

surveillance du Juge LESSEHI H. Alain ;

Dit que les frais de l’audit seront à la charge des demandeurs ;

Reserve les dépens »./

Il ressort des conclusions de cet audit ce qui suit :

1) Sur l’existence des fonds destinés à l’indemnisation des victimes :

l’Expert a répondu que :

*/Malgré le solde de 0 F CFA affiché sur les relevés bancaires, nous

concluons que OUI, il devait exister sur le compte des fonds destinés à

l’indemnisation des victimes n’ayant pas été dédommagées à ce jour./*

*/2) Sur l’évaluation du montant : l’Expert a répondu que :/*

*/Malgré le solde de 0 F CFA affiché sur les relevés bancaires, nous

concluons que le solde du compte audité devrait s’établir à NEUF

MILLIARDS CINQ MILLIONS QUATRE CENT DIX NEUF MILLE SIX CENT VINGT NEUF

FRANCS CFA (9. 005. 419. 629 F CFA) au moins./*

3) Sur la liste des victimes ayant fait l’objet d’indemnisation :

l’Expert a répondu que :

Le nombre des victimes ayant fait l’objet d’indemnisation s’établit à

ONZE MILLE HUIT CENT ONZE (11. 811 victimes). La liste est donnée en

Annexe 17.

4) Sur le nombre et l’identité des victimes restant à indemniser

*/Le nombre des victimes (membres du RENADVIDET-CI) restant à indemniser

est de DIX SEPT MILLE HUIT CENT TREIZE (17. 813)./*

*/Ce chiffre s’obtient par la différence entre 29.624 et 11. 811. Ce qui

veut dire que la liste des 17. 813 victimes contient la liste des 6.624

victimes pour lesquelles 4. 658. 000. 000 F CFA ont été transférés à

AFRILAND FIRST BANK CÔTE D’IVOIRE (ex ACCESS BANK)./*

La liste permettant de donner l’identité des victimes restant à

indemniser est donnée en Annexe 26 ».

RAPPORT AUDIT D2CHETS TOXIQUES LEDEBATIVOIRIN.NETCe rapport a même fait

remarquer, que le transfert de l’indemnisation par la SGCI des 4,658

milliards de F CFA effectivement réceptionnés à AFRILAND FIRST BANK, ex

ACCESS BANK, dans le compte frauduleux ouvert par la CNDVT-CI, a été

effectué, non seulement en violation de l’ordonnance de séquestre des

victimes et des dispositions du protocole d’accord et de règlement

amiable et transactionnel du 11 février 2010 qui faisaient obligation à

la SGCI d’indemniser les 29.624 victimes à la SGCI mais aussi et

surtout, sans aucune liste des 6.624 victimes bénéficiaires desdits

fonds. Toute chose qui préméditait le détournement de ceux-ci. Et

pourtant, la SGCI avait reçu 150 millions de F CFA à titre d’honoraires

à cette fin.

Lire aussi : ABIDJAN-LES CRÉANCIERS D’UN OPÉRATEUR DE TÉLÉPHONIE MOBILE

SE SOUVIENNENT DU MASSACRE JUDICIAIRE

Au vu des résultats de cet audit, les victimes ont sollicité du

Tribunal, en principal, la condamnation de la SGCI à reverser au

RENADVIDET-CI, leur association, les */9. 005. 419. 629 F CFA indûment

retenus par elle depuis le 19 mars 2010 /*pour l’indemnisation de ses

membres sans préjudice des intérêts de droit depuis le 24 septembre

2009, date de réception de leur fonds d’indemnisation dans ledit compte

logé à la SGCI et la condamnation solidaire de cette banque avec LEIGH

DAY &CO à leur payer des dommages et intérêts d’un montant de 18,750

milliards de F CFA pour toutes causes de préjudices confondus du fait de

ce détournement. Etant entendu que ledit processus d’indemnisation

devait prendre fin le 05 avril 2010.

*Curieusement, le 02 juin 2022, par jugement N°454, le Tribunal

d’Abidjan a ignoré royalement la SGCI en condamnant LEIGH DAY & CO

domicilié à Londres à reverser au RENADVIDET-CI, uniquement la somme de

trois milliards six cent treize millions huit cent soixante-huit mille

cent quatre-vingt-dix-neuf (3. 613. 868. 199) F CFA constituant, selon

ledit Tribunal, au terme de cet audit judiciaire ordonné par lui, le

solde de leur compte sans aucun intérêt de droit et dommages et intérêts. *

**Malheureusement, cette somme minimale censée exister dans les livres

de la SGCI dans le compte des victimes aurait fait l’objet d’un

détournement grossier de la part de cette banque selon monsieur Charles

KOFFI, président du Réseau national pour la défense des droits des

victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire. A ce jour, la SGCI est

incapable de donner la destination de cette somme, qui, selon toujours

Charles KOFFI, Président du RENADVIDET-CI, aurait été utilisée par elle

à d’autres fins, notamment de spéculations et transactions de toutes

sortes, d’octroi de Prêts avec commission, de dépôt à terme (DAT), de

blanchiment de capitaux….

Au regard de ce qui précède, ces victimes ont saisi des organisations

internationales des droits de l’homme à Paris pour se rapprocher de la

Générale avant d’initier une action correctionnelle devant le Tribunal

de Grande Instance dudit lieu contre monsieur BERNARD LABADEN, au moment

des faits,

Directeur Général de la SGCI et aussi contre cette banque devant le

Tribunal Correctionnel d’Abidjan-Plateau pour les infractions sus

visées. Pour ces victimes, les banques en Côte d’Ivoire jouiraient d’une

protection politico-judiciaire allant-même à une immunité d’exécution.

Toute chose qui, selon elles, les encouragent à faire tout et n’importe

quoi sur les avoirs des pauvres citoyens en toute impunité et sans aucune inquiétude.

Ca reste donc une affaire rocambolesque qui promet. Et comme le dit les anglophones wait and see.

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