
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) aura en face de lui certains jeunes cadres du doyen des Partis ivoiriens à la prochaine convention de son parti.
La candidature de l’ancien président ivoirien, proposé par certains de ses soutiens comme l’unique candidat du PDCI à la prochaine convention, est déjà mal vue par des jeunes du plus vieux Parti.
Jean-Louis Billon, vice-président du PDCI qui avait renoncé à son intention de se porter candidat à la dernière élection présidentielle de 2020, face à une candidature de Bédié, est désormais résolu à se présenter en 2025.
Contre vents et marées, le patron de la SIFCA, plus grand employeur dans le secteur privé en Côte d’Ivoire, ne compte pas reculer en 2025.
Le samedi 14 janvier 2023, sur les antennes des confrères français RFI, Jean-Louis Billon a fait savoir qu’il se bat pour être le candidat du PDCI.
S’il estime que les contradictions internes dans son Parti sont bonnes pour la démocratie, celui qui dit avoir une offre pour la Côte d’Ivoire, affirme que cette fois-ci, il ira jusqu’au bout de son intention de se porter candidat en 2025.
« Que Dieu me prête longue vie et je serai là en 2025. Je pense que c’est bon pour la démocratie et j’ai une offre pour la Côte d’Ivoire. Je me bats pour être le candidat du PDCI, et je ferai tout pour l’être. », a-t-il lâché face aux confrères de son Pays, pour rappel, Billon jouit de la nationalité française.
Celui qui parait pourtant très marginalisé au sein du PDCI, milite par ailleurs pour que la limitation de l’âge soit ramenée à 75 ans comme le prévoyait la constitution antérieure à celle de 2016.
« Elle (la limitation d’âge, NDLR) était fixée à 75 ans. Il faut qu’elle revienne à ce nombre. Le monde politique ne connaît pas de retraite, et c’est dommage ! Surtout dans un pays où la moyenne d’âge est inférieure à 20 ans. », a déclaré Billon.
Pour lui, le renouvellement générationnel au sein de sa formation politique, le PDCI, se fera automatiquement.
« C’est une question de génération. Il est déjà en train de se faire. Les derniers membres élus à l’Assemblée sont d’ailleurs relativement jeunes. », argue-t-il.
Enfin, sur la question d’une probable candidature du franco-ivoirien Tidjane Thiam, chimère ivoirienne des médias français, à la présidentielle de 2025, Billon pense que l’ancien patron du crédit suisse n’aurait jamais dû partir du Pays.
« Qu’il soit de retour est une bonne chose. Plus on est de compétiteurs, mieux c’est. », fait savoir le vice-président du PDCI.
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