Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lors de sa conférence de presse tenue ce jeudi 11 septembre 2025 au siège du Front Populaire Ivoirien (FPI) à Cocody, comme sur place constaté par KOACI, Pascal Affi N’Guessan a réagi à la décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. Trois jours après cette décision, le leader du FPI n’a pas mâché ses mots, affirmant que son rejet était principalement motivé par ses récentes démarches visant à se rapprocher de Gbagbo et du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
L’ancien premier Ministre a souligné que cette décision n’était pas fondée sur des raisons objectives concernant sa capacité à réunir les parrainages nécessaires, mais bien sur des considérations politiques visant à l’écarter. « Personne ne peut croire qu’un homme comme moi, avec un parti politique solide, ne pourrait pas rassembler 1% des parrainages. D’autres, sans parti, y sont parvenus en une semaine. C’est une manœuvre pour me mettre de côté », a-t-il déclaré, déplorant ce qu’il considère comme une manipulation orchestrée par le pouvoir en place.
Le Président du FPI a également évoqué les événements survenus lors du meeting du PPA-CI à Ficgayo, où il a été accueilli sans les huées et la violence qu’on lui avait prédites par ses détracteurs. Selon lui, ce calme inattendu a été un élément déclencheur pour ceux qui cherchaient à l’isoler politiquement par Gbagbo. « En tant que leader de l’opposition, il devient gênant pour le régime actuel que j’assiste à ce genre d’événements sans heurts. Cela ne correspond pas à ce qu’ils attendaient », a-t-il ajouté.
Affi N’Guessan a également critiqué le bilan du président Alassane Ouattara, qu’il estime non seulement attaquable, mais aussi à la source de ce qu’il perçoit comme une régression démocratique. Il a rappelé que l’aspiration au changement est une demande claire des Ivoiriens, mais que celle-ci est systématiquement rejetée par le pouvoir en place.
« Le pays traverse une grave crise. Il est à un tournant historique où l’alternance est plus que jamais nécessaire, mais le pouvoir se ferme et refuse d’entendre cette réalité », a-t-il martelé.
Dans un appel à ses compatriotes, Affi N’Guessan a invité les Ivoiriens à se mobiliser pour défendre la démocratie et empêcher ce qu’il considère comme une dérive monarchique. « Ce n’est pas seulement le quatrième mandat qui est en jeu, mais l’avenir même de notre pays. Nous ne devons pas permettre l’instauration d’une dynastie des Ouattara », a-t-il ajouté. Pour lui, la politique actuelle mène le pays vers une concentration excessive du pouvoir, éloignant la Côte d’Ivoire de ses principes démocratiques.
Dans un discours porteur de revendications, il a lancé un appel à l’unité et à la mobilisation générale de l’opposition.
« Il est temps pour tous les Ivoiriens, et en particulier ceux de l’opposition, de se lever pour libérer le pays. Nous devons nous préparer à réagir et à défendre les intérêts de la nation », a conclu Pascal Affi N’Guessan, qui se dit déterminé à poursuivre son combat pour une Côte d’Ivoire juste et démocratique.
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