Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Vice-Président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI), Ahoua Don Mello, a officiellement déclaré sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne prévue en 2025. C’est devant un parterre de journalistes, militants et observateurs politiques que l’ingénieur de formation, proche de Laurent Gbagbo, a exposé les motivations de son engagement, mêlant enjeux géopolitiques, convictions panafricanistes et stratégie politique face au régime en place.
Né le 23 juin 1958 à Bongouanou, Ahoua Don Mello est diplômé de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB), docteur en génie civil des Ponts et Chaussées de Paris, et ancien directeur général du BNETD sous le président Gbagbo. Son parcours professionnel est jalonné d’innovations techniques, de missions de conseil en Afrique et à l’international, notamment en Guinée et en Russie.
Militant de gauche depuis les années 1980, il a fait ses premières armes politiques au sein du Parti communiste français (PCF), avant de contribuer à la fondation du Front Populaire Ivoirien (FPI) en exil. Son engagement politique s’inscrit dans une fidélité constante à la lutte pour la souveraineté africaine, aujourd’hui incarnée selon lui par le mouvement des BRICS dont il est le vice-président de l’Alliance internationale.
Face à l’invalidation de la candidature de Laurent Gbagbo et au retour annoncé du président sortant Alassane Ouattara, Don Mello estime qu’un positionnement stratégique du PPACI est indispensable. Selon lui, « l’absence de candidature souverainiste compromettrait toute possibilité d’alternance » et offrirait un boulevard au régime en place. Il affirme avoir soumis à Laurent Gbagbo une proposition de « candidature de précaution » afin de maintenir le parti dans le jeu démocratique.
Bien que cette proposition ait fuité dans la presse, suscitant débats et tensions internes, l’homme proche du régime de Moscou insiste sur le respect des procédures démocratiques au sein du PPACI et sur la poursuite du débat collectif.
Dans son discours, le vice-président du PPACI a réaffirmé ses convictions: un engagement sans faille en faveur du panafricanisme, du socialisme démocratique, et de la souveraineté des États africains. Il fustige la domination occidentale, la dépendance économique de la Côte d’Ivoire et la marginalisation des figures politiques telles que Gbagbo, Soro ou Blé Goudé.
Pour lui, l’avenir de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique se dessine aux côtés des BRICS, dans une nouvelle architecture mondiale multipolaire. « Ce n’est pas au moment où le vent est favorable à la souveraineté que je vais abandonner », a-t-il déclaré.
Un appel à l’unité face au régime Ouattara
En concluant son allocution, Don Mello a appelé les souverainistes, panafricanistes, progressistes et citoyens ivoiriens à s’unir pour faire barrage démocratiquement au régime en place. « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2025. Unis, nous ferons partir M. Ouattara et son régime du pouvoir par les urnes », a-t-il martelé.
Cette déclaration marque un tournant dans la vie politique du PPACI, dont la ligne de conduite dans cette élection cruciale reste suspendue aux arbitrages internes. Mais une chose est sûre: la bataille pour la souveraineté est désormais officiellement lancée.
Enfin, comme pour tout candidat déclaré à la candidature pour la présidentielle d’octobre prochain, reste à savoir si Ahoua Don Mello réussira à obtenir les parrainages necessaires et si son dossier passera ensuite, l’étape du Conseil constitutionnel.
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