Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lors de la réception du peuple Akyé la semaine dernière, Laurent Gbagbo, a critiqué ouvertement les nouveaux découpages administratifs.
Pour l’ancien président ivoirien qui avait initié la décentration sous son régime avec la création des conseils généraux, le pays n’a pas besoin d’une trentaine de régions, mais qu’il fallait 10-12 régions pour que chaque région ait une université et un CHR.
« (…) mais dites-moi on fait quoi avec 33 régions, rien du tout. Alors qu’il fallait 10-12 régions pour que chaque région ait une université et un CHR. Aujourd’hui, tu mets Gagnoa- Oumé, une région, mais pour faire quoi là-bas. Or quand tu regroupes, Gagnoa, Oumé, Fresco, Lakota, Divo, en une région, là on a une université où les enfants de ces endroits peuvent s’inscrire ou aller au CHU mais regardez, quand je jette un coup d’œil depuis que je suis venu, mais quelqu’un se lève, il prend sa maison, il dit université. Des gens ont construit, ils prennent leur maison et disent université, tout ça, c’est pour chercher l’argent. Il y a des universités comme ça. C’est difficile hein ! AKE n’gbo toi qui as été Président d’université, ce sont des universités ça ? », a-t-il interrogé.
Pour Laurent Gbagbo, quand on fait des découpages administratifs, ces découpages-là doivent correspondre à des idées de développement.
« Quand on dit une région, ça veut un CHR, une université. Donc quand on dit Korhogo, chef-lieu de région, ça veut dire que les départements autour de Korhogo ont une université, un CHR donc les soins sont dispensés jusqu’au Nord. Quand on dit Man, chef-lieu de région, ça veut dire que tous les départements autour de Man ont une université et un CHR. Les malades et les enfants n’auront plus besoin d’aller à Abidjan pour aller à l’université ou se soigner. C’est ça que ça signifie. On regarde les blancs et on copie seulement les mauvaises choses. Un monsieur qui est malade à Lille n’a pas besoin d’aller à Paris pour se soigner parce qu’il y a un établissement sanitaire là-bas. C’est ça que nous devons faire. Cette politique, nous devons continuer à lutter pour elle. Nous devons continuer à lutter pour que nous l’appliquions, parce qu’ils nous ont démontré qu’ils ne peuvent pas l’appliquer. Est-ce qu’ils la comprennent même ? », a-t-il interrogé devant ses visiteurs.
Donatien Kautcha, Abidjan
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