Arrestation de Pulcherie Gbalet, le PPA-CI exige sa libération sans conditions et dit suivre l’affaire de prêt

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Arrestation de Pulcherie Gbalet, le PPA-CI exige sa libération sans conditions et dit suivre l'affaire de prêt
Arrestation de Pulcherie Gbalet, le PPA-CI exige sa libération sans conditions et dit suivre l'affaire de prêt

Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’affaire Pulcherie Gbalet continue de faire des vagues.

La présidente d’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) de retour d’un voyage au Mali, interrogée par le procureur a finalement été placée sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) suite à sa convocation à la préfecture de police le lundi 22 août 2022.

Placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 10ème Cabinet, cette militante des droits de l’homme réputée proche de l’opposition ivoirienne est poursuivie pour entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à porter atteinte à l’image de marque de la Côte d’Ivoire au plan diplomatique ; diffusion de fausses informations attentatoires au moral des populations ; atteinte à l’ordre public.

Cette arrestation a fait réagir le parti de Gbagbo, le PPA-CI.

Dans une déclaration parvenue ce jour à KOACI, le Parti des Peuples Africains- Côte d’Ivoire (PAA-CI), analysant l’arrestation de Pulcherie Gbalet évoque un acharnement sur une responsable de la société civile ivoirienne engagée sur plusieurs fronts.

Le Parti de Gbagbo en veut pour preuve qu’en août 2020, à la suite d’un appel à une marche pacifique, Pulcherie Gbalet avait été arrêtée, conduite par des hommes encagoulés à l’ancien hôtel Sebroko, occupé par plusieurs unités des Forces de Défense et de Sécurité.

Transférée dans les locaux de la Préfecture de Police pour subir un long interrogatoire du Procureur de la République et du Préfet de Police d’Abidjan, avant d’être placée sous mandat de dépôt, elle a passé 8 mois en détention provisoire à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), avant d’être libérée.

En ce concerne les faits actuels, en début du mois d’aout 2022, Mme Pulcherie Gbalet s’était rendue au Mali où sont détenus 49 soldats ivoiriens depuis le 10 juillet dernier.

Elle y a eu une série de rencontres avec des personnalités sur place. À son retour à Abidjan, elle a été brièvement interpellée par la police à l’aéroport avant d’être relâchée après une audition. Il lui était reproché les infractions « d’atteinte à la sureté de l’Etat et de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat ».

Au regard de ces faits, le PPA-CI note qu’à chacune de ces arrestations, les autorités policières usent de méthodes peu respectueuses des règles de procédure dont la Côte d’Ivoire s’est dotées dans plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux.

Et de poursuivre que dans chacune de ces affaires, les reproches faits défient les droits qui sont proclamés et garantis par notre Constitution, notamment celle de novembre 2016, votée sous le régime actuel et qui consacre toujours la République, la troisième.

Ainsi, le PPA-CI exige que les autorités gouvernementales veillent à ce que les actes des autorités administratives et policières s’y conforment scrupuleusement.

Le PPA-CI dit ne pas comprendre le recours systématique à l’emprisonnement pour des personnes qui, par ailleurs, présentent toutes les garanties de représentation. En conséquence, le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire exige la libération sans conditions de Pulchérie Gbalet et dit suivre avec une très grande attention le déroulement de cette affaire.

Enfin, le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire, qui note que dans un contexte sociopolitique marqué par la cherté de la vie, l’arrestation de 49 des concitoyens dans des conditions non encore élucidées, recommande au gouvernement la voie de la paix, de l’unité, de la réconciliation et de la solidarité.

Jean Chresus, Abidjan

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