
Africa-Press – Côte d’Ivoire. En marge de la séance plénière de l’Assemblée nationale, le Président de l’institution, Adama Bictogo, s’est exprimé au sujet de la convention signée en 2022 entre l’Assemblée nationale et la compagnie aérienne Corsair. Cette prise de parole fait suite à des critiques publiques émises récemment par certains députés.
Monsieur Bictogo a rappelé que cette convention visait à réduire les coûts liés aux déplacements des parlementaires, tout en leur assurant des conditions de voyage plus favorables. Il a précisé que l’accord, approuvé par le Bureau de l’Assemblée nationale représentant toutes les sensibilités politiques, était de nature facultative.
« Aucun député n’est obligé d’y recourir. Toutefois, certains ont effectivement bénéficié de cette convention pour voyager avec Corsair », a-t-il déclaré.
Le Président de l’Assemblée a déploré le fait que certains élus, après avoir utilisé les avantages offerts, se désolidarisent aujourd’hui publiquement de l’accord. « Il est injuste de me reprocher des initiatives visant à améliorer les conditions de travail et de mission des députés », a-t-il ajouté, soulignant avoir toujours agi dans la transparence et l’intérêt général.
Monsieur Bictogo a défendu son approche collective de la gestion de l’institution. Selon lui, aucune décision n’a été prise sans consultation préalable. Il a notamment mis en avant la création d’une commission spéciale composée de députés issus de divers horizons politiques et de différentes commissions parlementaires.
Cette instance, selon ses propos, avait pour mission d’examiner toutes les propositions et conventions, y compris celles visant à rationaliser les dépenses en matière de transport et d’hébergement.
Il a invité ses collègues à plus de cohérence: « Je comprends que certaines prises de position puissent être dictées par des considérations politiques, mais il est essentiel de respecter les engagements pris collectivement au sein de l’Assemblée. »
Au cours de cette même séance plénière, les députés, sous la présidence de Adama Bictogo, ont procédé à l’examen et à l’adoption de neuf projets de loi. Parmi ces textes figurent, l’autorisation de ratifier le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (New York, 2006), la convention fiscale entre la Côte d’Ivoire et le Qatar pour éviter la double imposition et lutter contre la fraude fiscale (signée à Doha en 2022), l’adhésion à l’Accord portant création de la Banque de Développement SHELTER-AFRIQUE, le Traité portant création du Corridor de transport Praïa – Dakar – Abidjan. Et plusieurs ordonnances portant sur la réforme des échanges électroniques, les recettes fiscales, le démantèlement tarifaire dans le cadre de l’APE avec l’Union européenne, la modification du Livre de procédures fiscales, et le fonctionnement du Fonds national de garantie des mutuelles sociales.
Six des neuf textes ont été adoptés à l’unanimité des députés présents. Les trois autres relatifs à SHELTER-AFRIQUE, au corridor de transport régional et au Fonds de garantie des mutuelles sociales ont été adoptés à la majorité.
En conclusion, cette séance a permis non seulement de clarifier un débat sur la gestion des ressources liées aux missions parlementaires, mais aussi de démontrer le bon fonctionnement législatif de l’institution à travers l’adoption de textes importants pour la vie économique, sociale et diplomatique du pays.
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