Africa-Press – Côte d’Ivoire. Au lendemain de l’annonce officielle de la candidature du Président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, des voix critiques se sont élevées au sein de l’opposition. Le FPI de Pascal Affi N’Guessan, le PPA-CI de Laurent Gbagbo, ainsi que Guillaume Soro ont tous dénoncé ce qu’ils qualifient de « quatrième mandat » ou de « mandat de trop ».
Interrogé à ce sujet à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a défendu la légitimité de cette candidature, tout en appelant au respect du cadre constitutionnel.
D’entrée, Amadou Coulibaly a rappelé que le Président Ouattara s’est lui-même exprimé clairement sur les raisons de sa candidature, invoquant la stabilité du pays, les défis régionaux et internationaux, ainsi que sa bonne santé physique.
« Le Président n’aurait jamais été candidat si la Constitution ne le permettait pas. Nous sommes un État sérieux. »
Pour le ministre, la présence du Président Ouattara à la tête du pays est un facteur d’assurance pour les Ivoiriens et pour les partenaires internationaux.
« Sa seule présence rassure les bailleurs de fonds, les investisseurs, les partenaires techniques et financiers, mais aussi plusieurs pays de la sous-région. C’est une figure de stabilité et de crédibilité. »
Il a souligné que les défis actuels – sécurité, économie, contexte monétaire – nécessitent une expérience politique forte, que le chef de l’État incarne selon lui parfaitement.
S’appuyant sur des références internationales, le ministre a cité Angela Merkel, Helmut Kohl ou encore Franklin D. Roosevelt, leaders qui ont chacun exercé plusieurs mandats en raison de leur leadership reconnu.
« Quand un dirigeant conduit son pays vers la stabilité, la croissance et la prospérité, le peuple lui renouvelle sa confiance. »
Concernant les critiques de l’opposition, Amadou Coulibaly s’est voulu compréhensif tout en restant ferme: « C’est de bonne guerre que l’opposition réagisse. Mais au final, ce sont les Ivoiriens, et eux seuls, qui voteront. Dans une démocratie, c’est le peuple qui décide. »
Il a conclu en invitant à replacer le débat dans le cadre démocratique et institutionnel:« Le débat sur la légalité de cette candidature n’a pas lieu d’être. Le Conseil constitutionnel se prononcera. Et si le peuple ivoirien choisit Alassane Ouattara, ce sera un choix souverain. »
Alors que le climat politique s’échauffe à l’approche de l’échéance présidentielle, la candidature du président sortant cristallise les tensions, mais le gouvernement maintient qu’elle est fondée en droit et justifiée par le contexte national et régional.
La balle est désormais dans le camp des électeurs ivoiriens, appelés à s’exprimer dans les urnes le 25 octobre prochain.
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