Les représentants de l’opposition à la Commission électorale sanctionnés pour « faute grave »

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Côte-d’Ivoire: Les représentants de l’opposition à la Commission électorale sanctionnés pour « faute grave »
Côte-d’Ivoire: Les représentants de l’opposition à la Commission électorale sanctionnés pour « faute grave »

Africa-PressCôte d’Ivoire. Manuella YAPI

Les deux représentants de l’opposition ivoirienne qui avaient suspendu leur participation aux travaux de la Commission électorale indépendante (CEI) pendant plus de trois mois, Alain Dogou et Yapo Yapi, ont été sanctionnés pour « faute grave » à leur retour, a fait savoir mercredi à Abidjan le porte-parole de l’institution, Emile Ebrottié, au cours d’un point de presse.

La décision de suspension des activités étant une « faute grave », la commission centrale « a décidé de leur donner un avertissement et (de) leur retirer leurs zones de supervision électorale pour l’élection des députés du 06 mars », a dit M. Ebrottié, qui a précisé que la présidence de la Sous-commission Sécurité, informatique et logistique va être « retirée » au Vice-président Dogou.

Suite à leur volonté début janvier de « reprendre leurs activités » après trois mois de suspension « volontaire », les commissaires centraux « prennent acte de la lettre d’excuse que les deux commissaires leur ont adressée et décident, dans leur volonté de contribuer à l’apaisement du climat socio-politique (…), de renoncer à enclencher une procédure de révocation en acceptant leur retour », a poursuivi le porte-parole.

Emile Ebrottié a rappelé que le 30 septembre dernier, Alain Dogou et Yapo Yapi avaient annoncé au président de l’institution la suspension de leur participation aux activités pour « convenances personnelles ».

Une décision considérée par les 13 autres commissaires « comme un manquement grave à leur serment qui s’assimile (à) un acte de parjure », car « les motifs évoqués (…), 30 jours avant l’élection du président de la République, n’étaient nullement conformes aux règles de fonctionnement » de la CEI.

Les principales plateformes de l’opposition ivoirienne ont lancé en septembre un appel à la désobéissance civile et boycotté la présidentielle du 31 octobre 2020.

 

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