Africa-Press – Côte d’Ivoire. Après leur échec cuisant à la présidentielle, tous les regards sont tournés vers Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Adjoua Lagou, à l’approche des législatives. Se lanceront-ils dans la bataille pour le poste de député prévue le 27 décembre prochain? Rien n’est moins sûr, au vu des résultats de l’élection présidentielle et de l’analyse de plusieurs observateurs politiques.
Les résultats de la dernière présidentielle en Côte d’Ivoire ont été sans appel pour ces quatre candidats. Selon les chiffres publiés par la Commission électorale indépendante (CEI) et confirmés le 4 novembre dernier par le Conseil constitutionnel, aucun d’entre eux n’a réussi à s’imposer comme une force politique crédible sur l’échiquier national.
Jean-Louis Billon, candidat du CODE n’a récolté que 3,09 % des suffrages. Simone Gbagbo, ancienne Première dame et figure historique du pays, a obtenu 2,48 %. Ahoua Don Mello, représentant de la plateforme Agir pour le Peuple, a totalisé 1,97 %, tandis qu’Henriette Adjoua Lagou du GP-PAIX a clôturé le classement avec 1,15 % des voix.
Ces scores, faibles sur l’ensemble du territoire, traduisent un désaveu politique qui fragilise leurs ambitions futures.
Les analyses post-électorales montrent que les quatre candidats ont été littéralement laminés du nord au sud, de l’ouest à l’est, et jusque dans le centre du pays, par le candidat du RHDP, grand vainqueur du scrutin.
Cette déroute généralisée met en lumière un constat partagé: aucun de ces prétendants n’a aujourd’hui de véritable bastion électoral.
Dès lors, la perspective de se présenter aux législatives apparaît pour beaucoup comme une prise de risque inutile.
« Se lancer dans cette course reviendrait à s’exposer à une nouvelle humiliation », commente un observateur de la vie politique ivoirienne.
Face à cette situation, plusieurs analystes estiment que Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou pourraient choisir de ne pas briguer de sièges à l’Assemblée nationale.
Un retrait leur permettrait de préserver leur image et de préparer sereinement la recomposition de leur camp politique en vue des prochaines échéances.
Certains évoquent toutefois la possibilité que ces personnalités soutiennent des candidats locaux ou participent à la campagne de manière indirecte, afin de maintenir leur présence dans le débat public sans s’exposer directement à une nouvelle défaite.
L’après-présidentielle ouvre une période d’incertitude pour l’opposition ivoirienne. Le faible score de ces figures, longtemps perçues comme influentes, révèle la difficulté de renouveler le leadership dans un paysage politique dominé par le RHDP.
Les législatives du 27 décembre s’annoncent donc comme un test crucial: celui de la capacité des partis d’opposition à se réorganiser et à regagner la confiance de l’électorat.
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