Electeurs nés au 19ᵉ siècle, personnes décédées sur la liste électorale, ce que disent des commissaires de la CEI

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Electeurs nés au 19ᵉ siècle, personnes décédées sur la liste électorale, ce que disent des commissaires de la CEI
Electeurs nés au 19ᵉ siècle, personnes décédées sur la liste électorale, ce que disent des commissaires de la CEI

Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’actualité politique en Côte d’Ivoire, a été secouée, cette semaine par la sortie médiatique, de la cheffe de cabinet et porte-parole de Laurent Gbagbo, Me Habiba Touré.

Lors d’une conférence de presse, elle a révélé des irrégularités dans la liste électorale provisoire remise aux partis politiques par la Commission Électorale Indépendante (CEI) le 20 mai dernier.

L’avocate dit avoir détecté les inscriptions de mineurs de trois ans, des centenaires, des morts, des condamnés sur la liste provisoire.

Elle a accusé la CEI d’avoir bâclé le travail important pour le processus électoral en vue des locales du 02 septembre 2023.

Pour des commissaires-superviseurs de la CEI dans des régions, les irrégularités relevées par le PPA-CI peuvent se justifier

En ce qui concerne, les électeurs centenaires, c’est une simple « erreur matérielle », explique Me Yapobi Ketty Yolande, commissaire, superviseur des régions du Gôh et du Lôh Djiboua.

« L’erreur est humaine et la liste électorale provisoire n’est pas exempte d’erreurs. C’est bien pour cela qu’il existe le contentieux qui permet à tout électeur de venir informer la CEI d’une erreur ayant pu se glisser sur la liste concernant ces données personnelles. Voilà la réalité des faits», a expliqué l’avocate au barreau d’Abidjan.

Pour les personnes décédées encore sur la liste électorale provisoire, le superviseur général pour l’Indénié-Djuablin, l’Iffou et le Moronou, Émile Ébrotié, explique, que la CEI n’a également pas le droit de procéder au retrait du nom d’une personne supposée décédée sans preuves justificatives du décès.

Par le passé, c’est la personne mise en cause qui devait apporter les preuves pour justifier son maintien sur la liste électorale. Mais les choses ont changé de telle sorte que toute personne qui pense qu’un autre nom ne doit pas figurer sur la liste électorale doit apporter toutes les preuves justificatives. « La période de réclamation et de contentieux est la période prévue à cet effet », a-t-il poursuivi. « Personne ne peut voter à la place d’une personne décédée à cause de l’empreinte digitale exigée au cours du vote », a-t-il rassuré.

Par ailleurs, les trois types de réclamation qui se présentent, à partir de la publication de la liste électorale provisoire, portent sur des omissions ou des erreurs matérielles concernant des données personnelles de l’électeur, notamment sur le nom, sur son genre, sur sa photo, etc.

Le second type de réclamation porte sur l’inscription de l’électeur sur la liste électorale, quand il constate qu’il ne figure pas sur cette liste alors qu’il avait fait régulièrement son inscription, parce que majeur et jouissant de tous ses droits civiques.

Le dernier type de contentieux est celui de la radiation, qui autorise l’électeur prétendant avoir été radié injustement de la liste électorale, d’introduire une requête de réinsertion, en apportant les éléments justificatifs à la CEI locale. Des parents d’une personne décédée peuvent également demander le retrait du nom de celle-ci si elle figure sur la liste, en apportant la preuve de son décès.

Les électeurs sont invités à se rendre dans les lieux de leur enrôlement pour consulter les listes affichées, afin de mener toutes ces vérifications et faire des réclamations, si nécessaire.

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