Exclusion de Gbagbo de la liste électorale, Katinan « CEI ayant volontairement bloqué toutes les issues judiciaires, le PPA-CI n’exclut aucune des formes de lutte »

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Exclusion de Gbagbo de la liste électorale, Katinan « CEI ayant volontairement bloqué toutes les issues judiciaires, le PPA-CI n'exclut aucune des formes de lutte »
Exclusion de Gbagbo de la liste électorale, Katinan « CEI ayant volontairement bloqué toutes les issues judiciaires, le PPA-CI n'exclut aucune des formes de lutte »

Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’exclusion de Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien de la liste électorale, était l’un des sujets, abordé par Justin Koné Katinan ce jeudi 6 juillet 2023 à Cocody au cours du 19e numéro de la « Tribune du PPA-CI » qui s’est tenu au siège du parti de Gbagbo, comme sur place constaté par KOACI.

Au cours de cet exercice avec les journalistes, le porte-parole du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a affirmé que la plupart des militants du PPA-CI restent choqués par le refus obstiné de la CEI d’inscrire le nom de Laurent Gbagbo sur la liste électorale malgré les réclamations formulées à cet effet, d’abord par plus de 350 jeunes de la circonscription de Cocody et, ensuite, par le natif de Mama lui-même.

Koné Katinan est revenu sur le fait que le maître d’œuvre du rejet de ces réclamations, avant même tout débat par la Commission Centrale, est monsieur Koné Sourou, « le représentant personnel du Président de la République, monsieur Alassane Ouattara à la CEI ».

« L’affichage des résultats des réclamations, le 29 juin dernier et signée de la main de monsieur Sourou alors même que le Secrétaire général de la CEI disait, en réponse à notre conférence de presse du 27 juin 2023, que la Commission attendait les réclamations, atteste bien que l’initiative du rejet de la réclamation a été prise unilatéralement par le représentant du Président de la République à la CEI », lâche l’ex-ministre de Gbagbo.

Pour Katinan, devant une telle forfaiture, les militants du PPA-CI s’interrogent sur « le que faire ».

« Son Excellence le Président Laurent Gbagbo a déjà donné les instructions et les orientations dans le communiqué que le parti a produit le vendredi 30 juin dernier. Ces instructions se résument en trois points. Poursuivre la lutte jusqu’à la restitution de ses droits civiques illégalement confisqués, ne pas se laisser se distraire par cette décision malgré son iniquité, s’engager totalement dans la participation aux prochaines élections », précise-t-il.

Le natif d’Arikokaha ajoute également que ces instructions mettent le PPA-CI en ordre de bataille. En ce qui concerne la première instruction, Katinan mentionne que le PPA-CI a pris l’engagement de ne jamais renoncer à mener le combat jusqu’à ce qu’il aboutisse au rétablissement de son Président dans l’entièreté de ses droits.

« Or, le gouvernement, après avoir transformé toutes les institutions de l’Etat en instrument de répression contre ses citoyens, a opté pour la position de « hors la loi » qui méprise les décisions de justice. Dans ces conditions, il ne nous laisse pas d’autres options que d’utiliser toutes les formes de luttes telles que prévues par la loi », a-t-il déclaré en ajoutant que le PPA-CI n’exclut aucune de ces formes de lutte.

Selon le candidat du PPA-CI aux élections municipales du 2 septembre 2023 dans la commune de Port-Bouët, la CEI ayant volontairement bloqué toutes les issues judiciaires, son parti considère qu’il convient d’envisager d’autres options.

« En ce moment, le parti est en phase d’informations des chancelleries et des leaders d’opinion de la société civile qui comprend notamment les Chefs religieux. Le moment et les modalités des prochaines actions seront déterminés après la phase d’information. En tout état de cause, les militants sont appelés à garder une mobilisation permanente afin de répondre à tout moment aux mots d’ordre du parti. Car il y en aura. Mais à un autre niveau, l’arbitraire inacceptable que la CEI sert au Président Laurent Gbagbo renforce davantage la certitude de notre parti quant à la nécessité d’une réforme profonde de la CEI. Le militantisme avéré des animateurs de cette institution aggrave les conflits électoraux. Monsieur Sourou Koné en est la parfaite illustration. Dans l’occurrence, il a agi plus en militant du RHDP qu’en homme neutre travaillant pour la réussite d’élection libre et transparente, gage de paix », a fait savoir Katinan.

Enfin, Katinan a affirmé que la situation de Gbagbo établit sans ambages que la CEI est sous le stricte contrôle du gouvernement.

« Ses atermoiements et autres virements sur les délimitations des circonscriptions électorales étayent à suffisance cet état de fait. Cette CEI, composée de représentants d’opposants politiques, est hautement confligène. Un représentant est porteur d’un mandat à lui donner par le mandant pour l’intérêt duquel il agit. Donc, chaque représentant à la CEI agit suivant les intérêts de son mandant. Il ne peut y avoir de neutralité dans un tel groupe », a-t-il conclu.

Jean Chrésus, Abidjan

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