Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le candidat déclaré Gnangbo Kacou a lancé une initiative inédite: une marche de 400 kilomètres baptisée « Sauvez la paix – sauvez la République ».
Débutant à la frontière centre-ouest du pays, cette marche vise à dénoncer, selon lui, « l’exclusion politique » de plusieurs leaders de l’opposition et à appeler à un retour à la justice électorale et à l’unité nationale.
Lors d’une déclaration solennelle, l’homme politique a fustigé ce qu’il qualifie de « manipulation constitutionnelle » orchestrée par le pouvoir en place pour écarter de la course présidentielle quatre figures majeures de l’opposition: Charles Blé Goudé, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Tidjane Thiam. Pour Gnangbo Kacou, ces exclusions menacent directement la démocratie ivoirienne.
« En 2020, la Côte d’Ivoire a vécu une blessure profonde à sa démocratie avec un troisième mandat imposé dans la douleur et le sang. Aujourd’hui, l’histoire menace de se répéter », a-t-il déclaré.
Selon lui, seule une loi d’amnistie permettra de restaurer un climat électoral sain et crédible.
« Je vous demande solennellement, Monsieur le Président de la République, de faire voter, sans délai, une loi d’amnistie permettant à tous les leaders politiques d’être candidats. Ce n’est qu’ainsi que l’élection à venir pourra être juste, inclusive et transparente », a-t-il plaidé à l’endroit d’Alassane Ouattara.
Gnangbo Kacou propose également une refonte du système institutionnel à travers la création d’un État fédéral regroupant les territoires.
Il affirme vouloir bâtir une nation où chaque jeune, quelles que soient ses origines, puisse accéder aux mêmes chances de réussite par l’éducation, la technologie et l’innovation.
« Il faut sauver la République. Car aucune République ne peut vivre dans l’injustice permanente », a-t-il insisté, appelant à un tournant décisif pour la Côte d’Ivoire en octobre 2025.
Cette « marche sacrificielle », comme il la nomme, se veut pacifique mais résolue. Elle s’achèvera à Abidjan, à la place de la République, point symbolique de la nation.
À travers cette initiative, le candidat espère mobiliser l’opinion publique autour des valeurs de paix, de justice et de démocratie.
Alors que les regards sont désormais tournés vers les institutions judiciaires et électorales du pays, l’initiative de Gnangbo Kacou marque un acte fort dans la pré-campagne, et risque de raviver le débat sur la transparence et l’équité du processus électoral ivoirien.
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