Africa-Press – Côte d’Ivoire. Condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, l’ancien chef du parlement ivoirien, Guillaume Soro Kigbafory, a refait surface à travers une déclaration le samedi 18 juin 2022, lors d’une réunion avec ses proches.
En session extraordinaire ce jour-là, les membres de la Commission d’Orientation et de Coordination (COC) de Générations et Peuples Solidaires (GPS), ont été convoqués par leur mentor, Guillaume Soro, pour « ce rendez-vous souhaité et qui a tant de fois été contrarié. » a-t-il indiqué.
Se réjouissant de retrouver les siens, le natif de Ferkessedougou, exilé en Europe depuis 2019, leur a fait savoir que c’est la première réunion de cette instance qu’il préside depuis sa mise en place, les rassurant sur sa parfaite santé et son état d’esprit toujours positif.
« Ma détermination demeure intacte quant à la poursuite et à l’aboutissement heureux de notre combat politique. Ensemble, n’en doutez jamais, nous réussirons à bâtir une Nation solide, un État démocratique et social, libre, prospère, qui s’attache à réduire la pauvreté au strict minimum, à éviter le cumul des inégalités, à éradiquer la corruption et à garantir à tous et à chacun une vie digne, décente, dans la sécurité physique, psychologique et juridique. Nous bâtirons, croyez-moi, la patrie de la vraie fraternité, ouverte sur le monde et attachée à ses racines et à ses valeurs. Tel est mon combat et tel est notre crédo.», a-t-il lancé.
Guillaume Soro a fait un bref rappel des tumultueux moments vécus par sa formation. « Notre jeune Mouvement, à peine né, a été confronté de façon brutale à une répression dont l’objectif clair était de l’empêcher de se déployer comme il se doit. Le 23 décembre 2019, en effet, cinq mois seulement après la naissance de notre mouvement, et alors que déjà les arrestations et le harcèlement avaient commencé, des harcèlements qui avaient déjà conduits à des assassinats de nos adhérents et sympathisants à Korhogo et à Abobo, la répression atteindra un autre palier… », a-t-il rappelé, évoquant l’affaire de son atterrissage manqué et la dissolution de GPS par les autorités ivoiriennes.
La finalisation du processus de désignation des responsables locaux, de GPS au niveau national qu’au niveau de la diaspora, lui tient tellement à cœur, que Guillaume Soro demande à ses partisans restés encore fidèles de « raffermir nos rangs, nous serrer les coudes et renforcer notre unité et notre cohésion afin d’aborder, en rangs serrés et avec plus de vigueur, le terrain politique qui nous reste entièrement favorable… ».
Enfin, un temps en France, Guillaume Soro suspecté d’être derrière un avatar anti-Ouattara sur les réseaux sociaux (chris yapi, ndlr), vivrait non officiellement en Belgique, Pays frontalier qu’il aurait rejoint après la présidentielle de 2020 où il a appelé, depuis des médias occidentaux diffusés en Côte d’Ivoire, à un coup d’État contre le régime d’Alassane Ouattara.
Lien ou pas, son aide de camp, le commandant Fofana, également en exil et condamné à la prison ferme, a été arrêté en mai dernier avec d’autres alors qu’ils tentaient de rallier la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso.
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