La mobilisation d’Awassa devant chez Lorougnon fait bondir le PPA-CI, le point sur les convoqués de Bouaflé

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La mobilisation d'Awassa devant chez Lorougnon fait bondir le PPA-CI, le point sur les convoqués de Bouaflé
La mobilisation d'Awassa devant chez Lorougnon fait bondir le PPA-CI, le point sur les convoqués de Bouaflé

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le parti de Gbagbo s’affiche très remonté au lendemain de la mobilisation d’un groupe de jeunes devant la résidence de Marie Odette Lorougnon à Abidjan en vue d’une audience réclamée que la Vice-présidente du parti n’avait pas accordée et qui finalement, comme nous vous l’annoncions mercredi soir, n’accordera pas.

En effet, eu égard aux propos qu’elle a tenus sur les militaires ivoiriens détenus injustement au Mali les traitant de mercenaires, Marie Odette Lorougnon a reçu la visite d’une cohorte de jeunes connus pour être plutôt proches du pouvoir en place sans en être pourtant militants, selon nos informations.

Cette délégation conduite par Awassa Abdul, président de l’Alliance de la jeunesse ivoirienne (AJI) a, dans une déclaration filmée et dans le calme, interpelé l’ancienne députée d’Attécoubé.

En réaction, le Parti de Gbagbo estime que tous les gestes graves, commis par des jeunes connus pour être proches du pouvoir, n’ont pas été répertoriés par la justice ivoirienne.

Le PPA-CI, par la voix de son porte-parole Justin Koné Katinan qui a tenu une conférence de presse, a mis en rapports des actes d’hostilité posés à l’égard du Parti de Gbagbo.

Justin Koné Katinan estime qu’une composante politico-judiciaire marquée par un harcèlement judiciaire sans relâche s’est liguée contre son parti

Par sa voix, le PPA-CI relève que tous les actes hostiles à son encontre se manifestent chaque fois qu’il entreprend de se mobiliser sur le terrain comme en témoignent les faits ci-dessus rappelés et ceux antérieurement posés, notamment, pendant le retour de Laurent Gbagbo qui avait été perturbé par des actes de violence policière inouïs, ayant entrainé des blessés graves. Durant les préparatifs de ce retour, une association privée, pas loin d’une autre milice, s’était déclarée ouvertement contre ce retour et menaçait de s’y opposer.

Koné Katinan a expliqué que le contexte actuel se présente à l’identique comme les contextes précédents de mobilisation des militants et des populations ivoiriennes pour la fête de la Renaissance.

“Pour la Fête de la Renaissance du PPA-CI, qui se tiendra les 30, 31 et 1er avril à Yopougon et à Treichville, un appel à la mobilisation, a été annoncé par Katinan militantes et militants, sympathisantes et sympathisants pour le succès de populaire de la première édition de la Fête édition de la Renaissance, dédié à la jeunesse ivoirienne. Cependant, le PPA-CI trouve les actes posés ici et là contre les cadres et les militants du parti suffisamment graves, car attentatoires aux droits de libertés primaires qui forment la raison d’être de notre contrat social.”, a-t-il dit.

Ainsi, le PPA-CI dénonce avec la plus grande fermeté les attaques physiques et menaces menées par le sieur Abdul Awassa et ses acolytes proches du RHDP contre Marie Lorougnon Odette. Ces attaques sont la manifestation d’une dérive extrémiste du régime ivoirien.

Le parti de Gbagbo tient entièrement et exclusivement le gouvernement responsable de tout ce qui pourrait arriver à l’intégrité physique et morale à Marie Odette Lorougnon.

Le PPA-CI juge par ailleurs inacceptable et intolérable ce qu’il qualifie de “harcèlement judiciaire” dont selon lui sont victimes ses militants et ses cadres et dénonce également, avec fermeté, l’instrumentalisation, à des fins politiques, de l’appareil judiciaire par le pouvoir et le RHDP.

Le parti de Gbagbo explique vouloir attirer l’attention de la communauté internationale, notamment les chancelleries, de la dégradation subite et inexpliquée du climat politique et social voulue et entretenue par le gouvernement et le RHDP. À cet effet, le PPA-CI annonce qu’il entreprendra des visites de travail avec l’ensemble des chancelleries et les organisations internationales accrédité dans notre pays

Le PPA-CI exige par ailleurs la libération sans délai de ses “camarades injustement emprisonnés suite à la convocation du Secrétaire général du parti et réaffirme sa solidarité sans faille à ses militants injustement emprisonnés et à leurs familles”, comme relevé.

Enfin, le parti de Gbagbo avait, dans son annonce de conférence de presse, alerté sur la situation de deux de ses “camarades” à Bouaflé. Alors que le sujet n’a pas été abordé par Katinan Koné, après investigation auprès de nos sources judiciaires, nous apprenons que les nommés Trayé Bi Gotré Grégoire et Youanbi Irié Rémi dit Zoh interpellés suite au mot d’ordre de désobéissance civile en 2020 et mis en liberté provisoire, n’ont, dans le cadre de la procédure en cours, pas répondu à leur convocation le 8 mars dernier.

Ils ont donc été de nouveau convoqués pour le 22 mars prochain au Tribunal de Bouaflé. Pas jugés, ils ne peuvent, de fait, pas jouir d’une quelconque grâce, les grâces pouvant n’être possibles qu’après jugement.

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