Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, le Gouvernement a entrepris la construction de plusieurs infrastructures, notamment des autoroutes. L’objectif de ces travaux, c’est d’augmenter la mobilité dans le pays et surtout de désengorger Abidjan, la capitale économique, ville devenue trop obèse.
La construction de ces infrastructures routières qui nécessitent beaucoup d’investissement de la part de l’État de Côte d’Ivoire, se ressent également dans la poche du contribuable.
En plus des postes de péages déjà existant, le ministère de l’Équipement et de l’Entretien routier a annoncé la construction de 14 autres postes à péage en 2023.
Un (01) poste à péage est prévu sur le 4e pont d’Abidjan, deux (02) sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa, deux (02) autres au PK 109-Divo-Gagnoa. Sur l’axe Bouaké-Ferkessédougou, il y aura deux (02) postes à péage, Divo-Guitry-Côtière, un (01) poste, Grand-Bassam-Assinie un (01) poste, l’autoroute Yamoussoukro-Bouaké deux (02) postes à péage et enfin sur la route de la côtière en construction, on aura trois (03) postes à péage. Ce qui fait un total de 19 postes en péages dans le pays en plus des 05 postes à péages déjà fonctionnels.
Ce jeudi 16 février 2023, au siège du Parti des peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) à Cocody, comme sur place constaté par KOACI, lors de sa traditionnelle « Tribune du PPA-CI », Justin Koné Katinan a dénoncé le nombre élevé de postes à péage en Côte d’Ivoire.
Pour l’ancien ministre du budget de Gbagbo, le Gouvernement ivoirien ne peut pas dire qu’il lutte contre la cherté de la vie et poser des actes qui contribuent à favoriser cette cherté.
Justin Koné Katinan s’est également interrogé sur les critères de choix des lieux d’emplacement de ces ponts à péage.
« Pourquoi sur l’axe Bouaflé-Daloa qui fait 78 kilomètres, vous allez mettre deux péages ? Alors qu’entre Abidjan et Yamoussoukro qui fait 238 kilomètres, il y a deux péages. », s’est interrogé Katinan.
Selon le porte-parole du parti de Gbagbo, les Ivoiriens sont en train de payer le prix de la dette contractée par le Gouvernement ivoirien.
« Le contexte n’est pas de dire qu’on cherche de l’argent pour l’entretien des routes. Pour nous, nous sommes en train de payer le prix de la dette. Le gouvernement est essoufflé, il n’a plus de solution, il ne peut pas accroître l’assiette de l’impôt donc il crée des taxes. C’est pourquoi, il regarde là où il y a beaucoup de voitures, il met des péages. Ils ne tiennent même pas compte du contexte de la cherté de la vie et c’est ça qui est méchant. Nous tous, nous savons que l’Ouest de la Côte d’Ivoire est le grenier de la Côte d’Ivoire. », a dénoncé Koné Katinan.
Pour le porte-parole du PPA-CI, le nombre pléthorique des postes à péage, qui pèsera forcément sur les transporteurs des marchandises, aura forcément une incidence sur la cherté de la vie.
Katinan a qualifié d’extorsion de fonds la construction de plusieurs postes à péage sur les routes de Côte d’Ivoire.
« Ils ont atteint la limite, ils n’ont plus de solution, et nous appelons cela l’extorsion de fonds aux citoyens. Parce que même en Europe, on ne met pas des péages sur toutes les routes. Les péages sont faits pour donner un choix au citoyen. Mais quand on met des péages sur toutes les routes, ça devient de l’impôt. Nous sommes en train de payer le prix de la dette parce que les échéances arrivent. Le service de la dette fait 50 % des recettes de l’Etat. Quand on est addictif à la dette, on ne fait pas d’imagination pour créer d’autres richesses dans le Pays, donc on impose les citoyens. Le Gouvernement ivoirien n’a plus de moyen et cherche l’argent de force dans la poche des gens », a martelé le porte-parole du PPA-CI.
Enfin, le natif d’Arikokaha a demandé au gouvernement, dans le contexte de cherté de la vie, de réduire les postes à péage.
« Ce que nous demandons aux Gouvernement, il faut réduire au maximum les péages. Dans le contexte de la cherté de la vie, il faut absolument diminuer les péages. On ne peut pas dire qu’on lutte contre la cherté de la vie et en même temps créer autant de taxes indirectes qui frappent les citoyens. C’est malheureusement ça la gouvernance du RHDP. Il faut même diminuer les coûts des péages », a-t-il indiqué pour terminer.
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