Africa-Press – Côte d’Ivoire. La Commission des Affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale a ouvert, ce mardi, l’examen du projet de loi de finances 2026 en présence du ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, et du ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Adama Dosso, représentant le ministre des Affaires étrangères empêché.
Au nom du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, le président de la CAEF, Noumory Sidibé, a souhaité la bienvenue aux membres du gouvernement ainsi qu’aux représentants du Secrétariat général du gouvernement et de la Présidence de la République. Il a rappelé l’importance de cette session consacrée à l’analyse détaillée des 158 programmes budgétaires regroupés en neuf missions, conformément à la loi organique relative aux lois de finances.
Avant l’entame, le président du groupe parlementaire PDCI-RDA, Simon Doh, s’exprimant également au nom des députés du PPA-CI, a tenu à clarifier les raisons de la faible participation de l’opposition aux travaux de la veille.
Selon lui, l’absence de préparation n’était nullement un acte de boycott, mais la conséquence directe du non-versement des ressources financières allouées aux groupes parlementaires, ressources pourtant indispensables à la préparation d’un dossier aussi technique que le budget de l’État.
« Plusieurs collègues nous ont interpellés pour comprendre notre silence hier. Nous voulons expliquer, dans un esprit constructif, que les ressources financières destinées aux groupes parlementaires n’ont pas été mises à disposition à temps. Ces ressources servent à préparer les travaux, et vous-même avez rappelé que cette étape est cruciale. Nous n’avons donc pas eu les moyens matériels et le temps nécessaires pour préparer nos interventions », a déclaré Simon Doh.
Il a toutefois salué l’engagement du gouvernement à résoudre urgemment la situation.
« Le gouvernement a décidé d’engager les démarches. Nous le remercions par avance. Aujourd’hui, même si nous n’avons pas pu présenter une déclaration, nous participerons activement aux travaux, comme souhaité par le ministre », a-t-il conclu.
En réponse, le président Sidibé a tenu à préciser que ce dysfonctionnement ne visait pas un parti en particulier:
« Le problème que vous soulevez concerne tous les partis politiques, y compris le RHDP, qui n’a pas reçu sa subvention. Il ne s’agit pas d’un cas propre au PDCI. C’est pourquoi j’ai souhaité que ce débat reste interne et ne soit pas exposé publiquement », a-t-il indiqué.
Malgré cet incident lié aux subventions parlementaires, les travaux se poursuivent selon le calendrier établi, présentation générale du ministre des Finances, examen progressif des programmes budgétaires, déclarations des groupes parlementaires, interventions individuelles des députés, et vote final des crédits, proposé par ministère pour davantage d’efficacité.
Cette première journée aura donc été marquée par une mise au point importante de l’opposition, qui entend participer pleinement aux débats, tout en rappelant la nécessité d’un cadre de travail équitable pour l’ensemble des forces politiques représentées au Parlement.
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