Polémique après l’enrôlement de Gbagbo sur la liste électorale, ce l’on sait du code électoral, les deux scénarios qui se présentent à Ouattara pour la paix

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Polémique après l'enrôlement de Gbagbo sur la liste électorale, ce l'on sait du code électoral, les deux scénarios qui se présentent à Ouattara pour la paix
Polémique après l'enrôlement de Gbagbo sur la liste électorale, ce l'on sait du code électoral, les deux scénarios qui se présentent à Ouattara pour la paix

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), s’est enrôlé le mercredi 30 novembre 2022 sur la liste électorale en vue de prendre part au vote lors des futures échéances électorales et pourquoi ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2025.

En d’autres temps l’enrôlement de l’ancien président ivoirien n’aurait pas fait débat, mais ce dernier a été radié sur la liste électorale par la Commission Électorale Indépendante (CEI), suite à sa condamnation en janvier 2018 par contumace dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale ivoirienne.

La CEI avait justifié sa décision en se basant sur le code électoral qui stipule que : « Ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment: Les individus condamnés pour crime; les individus condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption et trafic d’influence, attentat aux mœurs; Les faillis non réhabilités; Les individus en état de contumace; Les interdits; Les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction », fin de citation.

Si certains évoquent une défiance de Laurent Gbagbo envers la CEI en s’inscrivant à nouveau sur la liste électorale malgré sa radiation, cependant, il est trop tôt pour se prononcer et en tirer les conclusions.

Car selon nos informations, le PPA-CI a eu une rencontre avec le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly Kuibiert, dont nous ignorons à cette heure, les décisions qui ont été arrêtées par les deux parties.

Mais l’option la plus plausible viendrait du côté du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui a déjà rencontré Laurent Gbagbo à huis clos en juillet 2021 et le 14 juillet 2022 en présence d’Henri Konan Bédié.

Au-delà du communiqué officiel lu par le plus jeune des trois grands de la vie politique ivoirienne, l’on n’ignore ce qu’ils ont véritablement décidé.

Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, le Chef de l’État a dit le 06 août 2022 avoir signé un décret accordant la grâce présidentielle à Monsieur Laurent Gbagbo, ancien Président de la République.

Il a également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères.

Une grâce au lieu de l’amnistie qui ne garantit pas les droits civils au président du PPA-CI. Mais le Président de la République, qui a fait de la Réconciliation Nationale son cheval de bataille peut encore surprendre l’opinion lors de son traditionnel message à la Nation de fin d’année du 31 décembre 2022.

Ouattara pourrait amnistier son prédécesseur pour qu’il jouisse de son droit de vote une manière d’apaiser la tension politique, mais par conséquent, il pourrait également saisir le parlement afin de revoir l’âge des candidats à la présidentielle, ce qui l’écartera lui, Bédié et Gbagbo de la course présidentielle de 2025.

Une façon pour ces trois grands de laisser aux générations futures un pays pacifié, c’est la Côte d’Ivoire qui en sortira grandi.

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