Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, a annoncé ce lundi 2 juin 2025, lors d’un point de presse tenu au siège de l’institution, l’arrêt officiel de la liste électorale définitive. Cette annonce marque une étape cruciale dans le processus électoral en cours, en prélude à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.
La révision de la liste électorale, entamée le 19 octobre 2024 et initialement prévue jusqu’au 10 novembre, a été prolongée d’une semaine, jusqu’au 17 novembre, afin de répondre aux préoccupations des partis politiques et des organisations de la société civile. Cette phase de collecte a permis de mieux intégrer les citoyens et de fiabiliser les données électorales.
À l’issue du traitement des données collectées, et après la prise en compte des listes transmises par les ministères de la Justice et de l’Intérieur concernant la radiation des électeurs déchus de leurs droits civils ou décédés, la CEI a soumis la liste provisoire à un audit populaire. Les réclamations fondées, accompagnées de pièces justificatives, ont été rigoureusement traitées.
« La Commission Centrale, en sa séance de ce lundi 2 juin 2025, vient d’arrêter la liste électorale définitive », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert.
Prévue initialement pour le 20 juin, cette validation a été avancée, sans sacrifier la rigueur du processus, pour tenir compte des recommandations formulées par les partis politiques.
Le président de la CEI a rappelé que la révision d’une liste électorale nécessite généralement six à sept mois, rendant impossible toute nouvelle opération avant l’échéance électorale sans risquer de compromettre le respect du calendrier constitutionnel.
Le fichier électoral actuel s’inscrit dans la continuité de celui établi en 1960. Il a été profondément refondu en 2008-2009, certifié par les Nations Unies pour l’élection de 2010, puis régulièrement révisé à six reprises. Ce fichier a servi de base à toutes les grandes échéances électorales nationales, de Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara, en passant par Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.
Malgré quelques imperfections inhérentes aux pratiques administratives, la CEI estime que la biométrie permet de neutraliser les irrégularités non signalées, garantissant ainsi la sincérité du scrutin.
« C’est notre liste électorale. Elle retrace notre histoire commune. Il nous faut l’assumer », a insisté le président de la CEI.
La liste électorale 2024-2025 compte 8 727 431 électeurs, soit une hausse de 715 006 nouveaux inscrits (+8,92 %) par rapport à la précédente. Elle se compose de 4 508 948 hommes (51,66 %) et 4 218 483 femmes (48,34 %). Le nombre de lieux de vote s’élève à 11 906, et celui des bureaux de vote à 25 678, marquant une progression respective de 989 et 2 154 unités.
La liste électorale définitive sera consultable à partir du mercredi 4 juin 2025, via le site internet de la CEI (www.cei.ci) ou par SMS avec les syntaxes *919# ou #919#, disponibles chez tous les opérateurs de téléphonie mobile.
La CEI se prépare également à la deuxième mise en œuvre du parrainage citoyen, introduit en 2020 comme condition d’éligibilité à la présidentielle. Conformément aux attentes exprimées par les partis politiques, les candidats disposeront d’environ trois mois pour la collecte des parrainages, qui s’effectuera désormais sur la base de la liste électorale définitive, et non plus provisoire.
Le président Coulibaly-Kuibiert a conclu son propos par un appel à l’unité, au respect des règles démocratiques et à la préservation du climat de paix.
« Rien n’est jamais assez parfait pour échapper à la critique. Mais c’est par le respect des règles et des institutions que nous ferons progresser notre pays vers l’idéal démocratique et l’État de droit. »
Citoyens, partis politiques et institutions sont désormais en ordre de marche pour le grand rendez-vous électoral du 25 octobre prochain.
Enfin, publication et non révision, fin des espoirs pour Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui, du fait d’une radiation pour le premier et de non présence pour les deux autres, ne pourront donc pas se porter candidat à la candidature pour la présidentielle de 2025.
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