Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’ultime séance des débats entre les avocats de la défense, ceux de l’État de Côte d’Ivoire et le Procureur général, dans le procès en appel des proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a eu lieu ce vendredi 10 février 2023, à la cour d’appel du tribunal d’Abidjan-Plateau.
Dans sa plaidoirie, maître Diallo, avocat de la défense, a transmis au juge Dembélé Tahirou, Président de la cour d’appel, un message que la mère de Kamaraté Koné Souleymane alias Soul To Soul âgé de plus de 80 ans, a adressé à son fils, détenu depuis plusieurs années.
« Mon fils, je suis vieille et il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre. Mes prières, c’est que tu sortes de prison avant ma mort, pour que tu puisses m’enterrer. J’aurais aimé être en prison avec toi, mais je suis vieille. S’il arrive que je meurs pendant que tu te trouve encore en prison, sache que je continuerai à prier pour toi », a déclaré la vieille de plus de 80 ans.
Au terme de l’audience, maître Diallo est revenu sur l’opportunité de ce message. » Ce message poignant, venait d’une mère de plus de 80 ans adressé à son fils qu’elle estime injustement détenu ou poursuivi dans un cadre politique, est un appel à la tolérance, à la paix et à la réconciliation et au ressaisissement. C’était cela l’intention première qui m’a habité. J’ai lu ce message pour que la justice prenne cela comme un cri de détresse pour exprimer le drame que vivent les accusés. En toute honnêteté, c’est le sens et le but de ce message que nous avons tenu à lire », a expliqué maître Diallo.
Du côté des avocats de l’État de Côte d’Ivoire l’on se dit serein, car les faits mis à la charge des accusés sont établis.
« Depuis le début de ce procès, les gens ont tenté de noyer le poisson en faisant croire que les armes qui avaient été découvertes comme jetées à la lagune à côté d’une résidence de Guillaume Soro à Assinie, était une machination. L’on se rend à l’évidence que les armes ont bien existé. Ces armes ont bien été conservées au siège de Génération et Peuple Solidaire (GPS). Ce sont environ 200 armes convoyées par des militaires Ivoiriens payés par le contribuable ivoirien à proximité d’une des résidences de Guillaume Kigbafori Soro. Avec cela on parle de machination, de procès politique. L’authenticité de la bande sonore n’a pas été contestée. Cette bande sonore a existé et constitue à elle seule, une preuve de complot », a soutenu maître Abdoulaye Ben Méité, avocat de l’État de Côte d’Ivoire dans ce procès.
Le verdict du procès quant à lui, a été renvoyé au lundi 13 février 2023, à 14 heures, par le juge Dembélé Tahirou.
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