Retour de Charles Blé Goudé, pour ses proches, c’est un pas de plus vers la concorde portée par le président Ouattara

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Retour de Charles Blé Goudé, pour ses proches, c'est un pas de plus vers la concorde portée par le président Ouattara
Retour de Charles Blé Goudé, pour ses proches, c'est un pas de plus vers la concorde portée par le président Ouattara

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Blé Goudé et ses partisans lors de son retour au pays à Yopougon (Ph)

Il y a trois ans, en novembre 2019, Charles Blé Goudé était gracié par la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye. Après des négociations avec les autorités ivoiriennes, l’ex-leader ivoirien s’est vu invité par le Président Alassane Ouattara à rentrer au pays. Son retour le 26 novembre dernier est un nouveau jalon vers la concorde nationale initiée par le Président ivoirien.

Huit ans après avoir été transféré à la Cour Pénale Internationale de La Haye, pour son rôle joué durant la crise postélectorale de 2010, Charles Blé Goudé a été accueilli par ses soutiens le 26 novembre dernier. Son objectif est de s’inscrire dans le processus de concorde et de paix porté par Alassane Ouattara. « J’ai décidé de rentrer dans la sobriété, en respect de la mémoire de toutes les victimes, sans distinction » a-t-il affirmé.

Ce n’est pas la première fois qu’un ex-leader des années Gbagbo se voit octroyer le droit de rentrer en Côte d’Ivoire. Le Président ivoirien tient en effet à ce que la totalité des sensibilités politiques soient représentées dans la vie démocratique ivoirienne, d’où la rencontre historique avec ses prédécesseurs, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, en juillet dernier. Mais si l’apaisement politique voulu par le Président Ouattara et son gouvernement fonctionne à plein, il se joue également sur le terrain du développement économique.

Pour les proches de Blé Goudé, les amnisties et la politique de retour d’exil sont un axe clé de la politique de réconciliation d’Alassane Ouattara. M. Blé Goudé prend la suite de différentes personnalités ayant bénéficié de cette politique. En premier lieu, Laurent Gbagbo, rentré au pays en juin 2021.

« Le traitement de M. Gbagbo témoigne bien de la volonté du Président Ouattara de décrisper la vie politique en Côte d’Ivoire. Ainsi, depuis son retour au pays, l’ancien président ivoirien a recouvré l’intégralité de ses droits d’ancien Chef d’État : passeport diplomatique, rentes viagères, et la pleine utilisation de ses comptes bancaires. De même, en 2018, plusieurs centaines de personnes avaient bénéficié d’une ordonnance d’amnistie, dont l’ancienne Première-dame, Simone Gbagbo. En 2016, plusieurs personnalités de l’entourage Gbagbo faisaient aussi leur retour d’exil dans le cadre de la politique de réconciliation : comme l’ancien ministre de la Défense Kadet Bertin mais aussi le colonel Kacou Brou, ancien leader de la Fesci ou bien Watchard Kedjebo. La réforme du secteur de la sécurité (RSS) a fait partie intégrante de cette stratégie de réconciliation. Ainsi, l’actuel chef d’État-major des armées (CEMA), est un proche de Laurent Gbagbo, rallié au président Ouattara après les troubles politiques », relèvent-ils dans un document transmis à KOACI.

Il faut souligner que, la dernière décennie a vu la stratégie du gouvernement miser largement sur un continuum entre développement et stabilité politique. Au sortir de la crise post-électorale, Alassane Ouattara était conscient de la grande polarisation ethno-communautaire du pays. L’effort du Président Ouattara pour le développement équitable sur l’ensemble du pays, dont une grande partie de l’activité économique se concentre à Abidjan, sert ainsi la stabilité de la Côte d’Ivoire.

L’électrification du pays est un bon exemple de cette initiative : la couverture du pays est passée de 40 % en 2011 à 95 % en 2021. Sous l’impulsion du gouvernement, la Côte d’Ivoire a largement modernisé et développé son réseau routier et ses infrastructures logistiques (ports, aéroports, réseau ferroviaire, etc.). Sans compter les initiatives en faveur du développement et de la compétitivité de la filière cacao (transformation industrielle, revenus des cultivateurs, etc.), stratégique pour le pays.

Nous sommes donc dans un jeu politique apaisé comme le reconnaisse les proches de Blé Goudé et en veulent preuves :

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le taux de participation lors de la dernière élection présidentielle a atteint 54 %. Les efforts du président ivoirien semblent donc porter leurs fruits. Si des troubles ont éclaté après les dernières élections, leur ampleur limitée et la rapidité avec laquelle ils furent maîtrisés, indique bien les progrès réalisés par le pays depuis la crise postélectorale de 2010. Quelques mois plus tard, en mars 2021, les élections législatives étaient menées dans le calme. Une preuve supplémentaire de la décrispation de la vie politique ivoirienne », rappellent-ils.

Enfin il faut noter que, déjà avant son retour, M. Blé Goudé a tenu à se faire comprendre : s’il mène un combat politique, il tient surtout à s’inscrire dans le projet de pacification voulu par Alassane Ouattara.

« Les vœux d’unité et de concorde de M. Blé Goudé font partie de ce faisceau d’indices qui laisse imaginer que les élections municipales de 2023 se tiendront dans un climat stable et apaisé », soutiennent ses partisans.

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