Révision de la liste électorale, le PPA-CI relève des dysfonctionnements administratifs et met en doute la crédibilité de l’opération

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Révision de la liste électorale, le PPA-CI relève des dysfonctionnements administratifs et met en doute la crédibilité de l'opération
Révision de la liste électorale, le PPA-CI relève des dysfonctionnements administratifs et met en doute la crédibilité de l'opération

Africa-Press – Côte d’Ivoire.

L’opération de révision de la liste électorale initialement prévue pour prendre fin le 10 décembre et prorogée jusqu’au 20 décembre 2022 se déroule avec de nombreux dysfonctionnements administratifs ainsi que des pratiques antidémocratiques dans son déroulement.

C’est ce qu’a fait remarquer le Parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) lors d’un point presse animé par son président exécutif, Hubert Oulaye au siège du Parti de Gbagbo, le samedi 17 décembre 2022, comme sur place constaté par KOACI.

Pour Marc-Arthur Hubert Oulaye, président exécutif du PPA-CI qui a animé ce point presse, l’opération soulève de vives inquiétudes quant à la crédibilité des résultats de cette opération cruciale pour la sincérité des votes aux prochaines échéances électorales prévues pour fin 2023.

Les dysfonctionnements administratifs relevés par le PPA-CI sont entre autres, d’une part l’absence d’une campagne rigoureuse, méthodique et effective d’information et de sensibilisation des population-cibles, des chefs de village et de communautés, avant et pendant l’opération de révision de la liste électorale, qui faut-il le rappeler n’a pas été organisée en 2021 comme l’exige la loi et d’autre part le non-respect des programmations calendaires établies par les CEI locales et communiquées aux populations.

Le Parti de Gbagbo observe que conformément au décret pris le 9 novembre 2022, le gouvernement a pris le contre-pied d’une mesure annoncée par la CEI.

« En effet, au nombre des pièces à présenter pour s’inscrire sur la liste électorale, la Commission électorale indépendante demandait le certificat de nationalité accompagné d’une autre pièce administrative affichant la photo du requérant. Pour une raison non expliquée à ce jour le décret du 9 novembre 2022, qui fixe les modalités de mise en œuvre de l’opération de révision de la liste électorale, a décidé que la seule présentation du certificat de nationalité suffisait pour s’inscrire sur la liste électorale. Dans de nombreux sites d’enrôlement, cette décision a été la porte ouverte à l’inscription frauduleuse de non-nationaux, orchestrée par des acteurs politiques pour se donner par ce biais une population électorale indue et manipulable. », a dénoncé Hubert Oulaye.

Pour le PPA-CI, cette ingérence du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la CEI pose à nouveau la question de l’indépendance réelle et donc de l’autonomie administrative de l’institution en charge de l’organisation des élections.

Hubert Oulaye a également relevé sur le terrain, sa formation politique a constaté des pratiques frauduleuses qui ont pour noms, transhumance et manœuvres illégales visant à inscrire des non-nationaux sur le fichier électoral.

Selon le PPA-CI, si le cas de la circonscription de Tiassalé a fait la une des journaux, à la vérité, cette pratique antidémocratique, à laquelle certains politiques en mal d’audience électorale se sont livrés, a donné lieu à des échauffourées sur les sites d’enrôlement dans presque toutes les régions et districts du pays.

Le Parti de Gbagbo dit avoir été également informé que dans plusieurs régions du pays des médecins sont sommés de délivrer des certificats d’âge physiologique en l’absence des requérants afin que ceux-ci puissent, par la suite, se faire établir des jugements supplétifs.

Au regard de tous ces dysfonctionnements administratifs et des pratiques observées sur le terrain, le PPA-CI exprime ses vives inquiétudes quant à la transparence et au caractère apaisé des élections à venir. Il dénonce les pratiques frauduleuses constatées par tous, qui constituent des menaces sur la transparence du processus électoral.

La formation politique de Gbagbo demande au gouvernement et à ses démembrements administratifs d’une part, de s’abstenir de s’immiscer dans la conduite du processus électoral qui relève des prérogatives constitutionnelles exclusives de la CEI, et d’autre part d’agir de manière plus vigoureuse pour décourager tous les acteurs qui en se livrant à des inscriptions frauduleuses menacent la quiétude des prochaines échéances électorales.

Enfin, au regard de ces faits gravissimes, le PPA-CI réitère sa requête de procéder à l’audit de la liste électorale avant les prochaines échéances électorales, en vue d’éclairer toutes les parties prenantes et de dissiper les lourds soupçons qui mettent à mal le climat de confiance et de sérénité qui devrait entourer tout le processus électoral, surtout après les graves événements qui ont émaillé les élections dans le passé.

« Les élections de 2023 sont des élections locales, des élections administratives et de développement. Il faut se garder d’en faire des élections politiques même si elles opposeront dans l’ensemble des candidats présentés par des partis politiques. Le PPA-CI invite la CEI à veiller au respect scrupuleux des dispositions du code électoral, notamment en ce qui concerne le phénomène de la transhumance, une pratique antidémocratique et peu honorable pour la Côte d’Ivoire. », a conclu le président exécutif du PPA-CI Hubert Oulaye.

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