Affaire de tronc commun à l’université, le Ministre Adama Diawara a-t-il vraiment tenté de corrompre les étudiants ?

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Affaire de tronc commun à l'université, le Ministre Adama Diawara a-t-il vraiment tenté de corrompre les étudiants ?
Affaire de tronc commun à l'université, le Ministre Adama Diawara a-t-il vraiment tenté de corrompre les étudiants ?

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Un bras de fer oppose le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara et la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).

La raison, la décision du Ministre de supprimer le Tronc Commun en Médecine n’est pas d’avis de nombreux acteurs du système universitaire et le puissant syndicat.

Adama Diawara a eu une rencontre le jeudi 14 septembre 2023, à l’Amphithéâtre A de l’université Nangui Abrogoua (UNA), les étudiants de l’Ecole Préparatoire aux Sciences de la Santé (EPSS) en présence du président et du vice-président de l’université, des Doyens des UFR, du directeur de l’EPSS, de la conseillère technique chargée des Sciences de la santé et du directeur des systèmes d’information, pour évoquer la question.

Mais une vidéo postée sur les réseaux sociaux ont démontré que le Ministre remettait de l’argent à l’un de ses proches, et les étudiants scandaient « on ne veut pas ».

Une image qui a laissé croitre à l’opinion qu’Adama Diawara tentait de corrompre les étudiants afin d’accepter la suppression du tronc commun à l’université. Vrai ou faux ?

Concernant la rencontre, et selon une note du Ministère, nous apprenons qu’elle portait sur quatre points : les raisons de la suppression de l’EPSS, les critères d’orientation dans les UFR des sciences de la santé, les choix qui s’offrent aux étudiants qui auront échoué au concours et les mesures d’accompagnement.

D’abord pour des raisons institutionnelles, car les UFR des sciences de la santé demandent à abriter leurs premières années. Ensuite pour résoudre un certain nombre de problèmes, notamment le faible taux de réussite au concours ne permettant pas de résoudre le déficit de médecins dans les structures de santé et l’amélioration de la qualité de la formation par la réduction des effectifs. Enfin, cette suppression est dans l’intérêt des étudiants eux-mêmes, puisqu’elle permet de mettre fin à leurs calvaires.

Pour ce qui concerne les critères d’admission dans les UFR des sciences de la santé, le nouveau bachelier doit avoir fait soit la série Dou la série C, manifester le désir d’intégrer l’une de ces UFR, être âgé de 23 ans au plus, avoir obtenu au BAC au moins 12/20 en Mathématiques, Physique-Chimie et Sciences de la vie et de la terre , et être parmi les plus méritants vu le nombre restreint de places disponibles.

Après le concours, les 1720 non admis pourront soit intégrer la Licence 1 des sciences de la santé, avec un statut de redoublant pour ceux qui ont le BAC de 2022, avec 160 places disponibles, soit s’inscrire aux concours d’entrée à l’Institut National de Formation des Agents de la Santé (INFAS) et l’Institut National de Formation Sociale (INFS) ; ou encore intégrer les filières professionnalisantes des UFR de la santé de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, soit s’inscrire dans toute université publique ou UFR de leur choix, avec le statut de redoublant pour ceux qui ont le BAC de 2022 ou en formation continue pour les BAC antérieurs.

Et enfin, ceux qui le désirent pourront s’inscrire en Licence 1 des Sciences de la Nature de l’université Nangui Abrogoua comme redoublants pour ceux ayant le BAC de 2022 et en formation continue pour les BAC antérieurs.

Pour permettre à l’UNA d’absorber aisément ce surplus d’étudiants en SN, le ministre Adama Diawara a pris l’engagement de réhabiliter au plus vite l’Amphithéâtre C, fermé pour nécessité de travaux.

En réaction aux préoccupations exprimées par les étudiants, le ministre a dit avoir pris note, tout en leur promettant de recevoir leurs représentants dans le cadre du dialogue social pour plus d’échanges.

Donatien Kautcha, Abidjan

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